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05 mars 2007

Japon-Corée du Nord : Rencontres bilatérales

Des émissaires des gouvernements japonais et nord-coréens se rencontreront les 7 et 8 Mars à Hanoï dans le cadre des accords conclus le 13 Février lors des Pourpalers à 6 sur le programme nucléaire nord-coréen. Ces rencontres bilatérales sont les premières depuis plus d'un an.

Si les protagomistes affirment se rendre à ces rencontres avec l'idée de « traiter des différents problèmes (...) dans un esprit sincère et honnête » comme l'a expliqué le secrétaire du Chef du Cabinet Yasuhisa Shiozaki, le contexte de cette rencontre reste quant à lui hautement électrique.

Le Japon a en effet réaffirmé qu'il ne prendrait pas part aux compensations énergétiques et alimentaires qui ont été promises à la Corée du Nord en échange de la fermeture de la centrale nucléaire de Yongbyon et de la cessation de ses activités dans ce domaine. Le gouvernement de Shinzo Abe tient en effet à conditionner cette aide au problème des Japonais kidnappés par le régime communiste durant les années 1970 et 80.

Il est assuré dans cette posture, sinon du soutien, tout du moins de la « compréhension » du gouvernement américain comme l'a rappelé le vice-président Dick Cheney lors de sa visite de 3 jours dans l'archipel. Celui-ci a, à cette occasion, chamboulé son emploi du temps pour rencontrer les parents de Megumi Yokota, enlevée en 1977, à la pointe de ce combat pour leur assurer qu'il transmettrait au président G.W.Bush leur message.

Autre source de tension : les récents démêlés de l'Association Générale des Coréens Résidant au Japon, Chongryun, proche du régime de Kim Jung Il, avec les autorités japonaises. L'association est en effet soupçonnée d'avoir participé au programme nucléaire coréen par le biais de traffics illicites. Ces accusations ont entraîné, le 20 février, les habituelles réactions exhubérantes du ministre des affaires étrangères nord-coréens, les qualifiant d' « impardonnable atteinte à la souveraineté de notre pays et de crime contre l'humanité sans-précédent ».

L'association Chongryun était encore au centre de l'information nippone, le 01 mars, après que la Court de District de Tokyo lui ait donné raison dans un litige qui l'opposait au gouvernorat de Tokyo : Ce dernier avait refusé à l'association sa demande d'autorisation pour une réunion publique dans le parc d'Hibiya sous motif de sécurité. L'objet de la réunion étant la commémoration des 88 ans d'une marche organisée à Séoul contre l'occupation japonaise. Le gouvernorat de Tokyo avait reculé devant les plaintes d'associations d'extrême droite.

Mais ces petites crises ne doivent cependant pas être surévaluées car la tendance est plutôt à l'optimisme avec des gages succesifs de bonne volonté marqués par la Corée du Nord.

 

Alexandre Joly.