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23 mai 2010

Rencontre avec le Sénateur Richard Yung

A l'initiative de l'ADFE Japon une rencontre avec le Sénateur Richard Yung, sénateur PS des Français de l'étranger, s'est déroulée jeudi soir à l'Institut. Il était accompagné de René Aicardi et de Thierry Consigny, tous deux conseillers AFE de la circonscription de Tokyo.

Ouverte à tous les Français résidant au Japon, cette réunion, dont le thème était « Représentation politique des Français établis à l'étranger, ce qui va changer en 2012 », s'est tenue devant une trentaine de personnes.

Le Sénateur a tout d'abord rappelé l'organisation actuelle de la représentation des Français de l'étranger à travers l'AFE (Assemblée des Français de l'Etranger) et au Sénat avec 12 sénateurs qui leurs sont rattachés.

Il est ensuite revenu sur les modifications de cette représentation qu'a apportées la réforme constitutionnelle de 2008. Et notamment la possibilité pour les Français de l'étranger d'élire directement leurs députés à l'Assemblée Nationale.

Le Sénateur a souligné qu'une des principales différences qui allait s'opérer tenait dans le rattachement des députés à des circonscriptions précises, ce qui n'est pas le cas des Sénateurs aujourd'hui puisque ceux-ci représentent tous les Français dans le monde.

Il a ensuite expliqué quelles étaient les difficultés logistiques que représentait la mise en place d'une telle élection (comptes de campagne, liberté de tenir des réunions en fonction des pays...).

La seconde partie de la réunion fût une séance de questions réponses.

A une question sur les différentes étapes de sa visite au Japon, R. Yung nous a fait part de la nature des échanges qu'il avait eu le jour même avec M. Tetsuji Nakamura, le secrétaire d’État à la justice japonais au sujet du problème des enfants de couples divorcés franco-japonais privés de leur parent français. (Voir compte-rendu de l'entretien ici).

Dans la foulée, je lui ai posé la question de savoir s'il ne faudrait pas aussi impliqué l'Union Européenne plus fortement car le sujet n'avait pas été abordé par les dirigeants européens lors de la Conférence UE-Japon de la fin Avril.
Le Sénateur a répondu qu'il projetait d'alerter les Parlementaires européens et de les sensibiliser à ce sujet.

En réponse à une intervention de Robert Lacombe, directeur de l'Institut, le Sénateur a ensuite expliqué les modifications sur l'action culturelle de la France qu'entrainerait l'adoption du "projet de loi sur l'action extérieure de la France" actuellement en discussion au Parlement. Celle-ci visant à un regroupement des différents organismes et structures qui la composent ainsi qu'à en développer l'auto-financement.

A propos de cette loi j'ai fait connaitre mon opposition à l'article 13 qui porte sur la possibilité pour l'État de demander remboursement aux Français qui à l'étranger auraient bénéficié de toute assistance militaire, diplomatique ou sanitaire et demandé au Sénateur sa position.
Celui-ci m'a répondu avoir voté cette loi, justifiant son choix par le fait qu'un grand nombre de nos concitoyens s'adonnaient à des attitudes irresponsables (tourisme en zones déconseillées par le MAE).

Si j'ai acquiescé à cet argument, j'ai néanmoins fait savoir que la loi était à mon sens excessivement flou quant à la distinction entre les cas qui méritaient effectivement demande de remboursement, et ceux qui devraient en être dispensés (journalistes, humanitaires, commerciaux...) laissant une trop grande part à l'arbitraire. Réponse du Sénateur : « Vous êtes pessimiste ! ».

Malgré une faible mobilisation de la communauté française, du fait peut être d'une communication un peu tardive de l'événement, cette réunion fût très intéressante et je tiens à remercier l'ADFE Japon de l'avoir organisée.

Alexandre Joly.
Président de la section Modem Japon