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04 mai 2007

Le bulletin final

Ce dimanche sera pour les militants démocrates que nous sommes un véritable créve-coeur. Nous allons devoir faire un choix entre deux propositions dont aucune ne nous satisfait et dont nous savons tous qu'il n'en sortira rien de fondamentalement changer pour la France.

La tentation première serait donc de ne pas se déplacer et de laisser les 57% de votants, qui ont portés leur voix sur S. Royal et N. Sarkozy, se départager entre eux, pendant que nous nous prélasserions aux rayons d'un soleil printanier, nous satisfaisant des 18 % de François Bayrou (28 % à Osaka !). Ou pour les plus courageux, irions voter nul ou blanc.

Ce n'est cependant pas le sens que je me fais de l'action politique.

S'engager, c'est être responsable. Et être responsable, c'est choisir. Et ce, même si les options à envisager ne sont pas celles que l'on aurait aimées avoir à prendre. Dans cette optique, puisque le vote blanc n'a aucune valeur dans des élections en France et qu'il ne peut pas être compris comme l'expression d'un troisième choix qui viserait à bloquer l'accession au pouvoir de l'un et l'autre, il n'est rien d'autre qu'un refus de prendre ses responsabilités. Car comme l'a justement écrit Reine Malouin dans Cet ailleurs qui respire : « L'abstention est un recul avant de devenir une lâcheté. »

Au soir du 6 mai, nous aurons quoiqu'il advienne (même 51 % d'abstention !) un nouveau président qui dirigera le pays pour les 5 prochaines annèes. Et il est de notre devoir de faire en sorte que celui ou celle que nous pensons être le meilleur, ou le moins pire soit élu. Car même si on ne les aime pas, S. Royal et N. Sarkozy sont bien différents.

Et c'est sur ces différences que nous devons définir notre vote futur.

Voter pour un candidat, ce n'est jamais adhérer à 100 % avec ses choix, ses idées. Même s'il existe bien des partis où le suivisme fanatique et aveugle fait recette, ce ne sont pas là des valeurs « démocrates ». Notre choix doit donc se porter vers celui ou celle avec qui on semble avoir le plus de convergences et le moins de divergences sur la vision de la nation, une gestion juste du pays, une utilisation judicieuse et respectueuse du pouvoir. Et ce dans le seul intérêt de la France.

Assumer un tel choix sans s'y dérober est un devoir citoyen.

Il ne doit pas être entravé par quelques considérations politico-tacticiennes sur une refonte du paysage politique français (éclatement du P.S ou de l'U.M.P...) comme on a pu le lire. Il ne peut non plus être camouflé sous un point de vue poujadiste qui vise à annihiler les différences dans une dialectique du : « Tous pareils, tous pourris ». Si U.M.P et P.S ont des intérêts communs, ils ont aussi de nombreuses divergences.
Le futur président appliquera une politique dont les conséquences toucheront directement la vie de 60 millions de Français. Il est donc du devoir de chacun d'entre nous d'opter pour la politique qui nous semble la meilleure ou ... la moins pire.

Alexandre Joly