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08 mars 2007

S.Royal aux Français de l'étranger


En déplacement en Allemagne où elle a rencontré la chancelière A. Merkel, S. Royal s'est adressée aux Français vivant en Allemagne en particulier et à ceux de l'étranger en général.

Après les déclarations haineuses de D. Strauss-Kahn sur ceux qui « ne sont plus français que de nom », et qu'il proposait de taxer, c'est au tour de la candidate en personne de s'exprimer sur le sujet.

Soucieuse de calmer l'agitation soulevée par les propos de son conseiller, S.Royal s'est empressée dans un premier temps de s'opposer à son projet de « contribution fiscale des français de l'étranger », tout en trouvant choquant « certains exils pour raisons fiscales ».

Souhaitant certainement ensuite réparer les dégats éventuels causés par de tels propos, elle s'est sentie dans l'obligation de faire des propositions sur le sujet.

Ainsi reprenant les promesses effectuées par les candidats des listes « proches » du parti socialiste lors des élections à l'Assemblée des Français de l'Etranger en 2006, elle a parlé d'une éventuelle réforme de leur représentativité par une entrée à l'Assemblée Nationale de certains députés les représentant. Promesse démocratique, peu honéreuse, à laquelle nous souscrivons.

A condition qu'elle ne soit pas faite en l'air.

Car en effet, aux vues des autres promesses faites par la candidate lors de son déplacement en Allemagne, on est légitimement en droit d'émettre des doutes sur sa capacité à tenir ses engagements.

En effet lorsqu'elle promet « l'accès de tous les Français de l'étranger à une protection sociale minimale au terme du quinquennat. », on peut se poser la question de sa connaissance du dossier ainsi que de la faisabilité d'un tel projet, et surtout son financement.

Tout d'abord, rappelons que nombreux sont les Français de l'étranger qui sont affiliés à la Caisse des Français de l'Etranger (C.F.E) et ont donc déjà une couverture sociale française. Cette caisse affiliée au régime de Sécurité Sociale, dont les cotisations sont fort honéreuses, permet des remboursements partiels des frais médicaux engagés dans les pays d'accueil et si l'option a été choisi de continuer à cotiser à l'assurance vieillesse. Alors, où est l'avancée que nous promet S. Royale ? Proposerait-elle la gratuité des cotisations, ou de les rendre obligatoire pour tout français qui s'inscrirait dans un consulat ?

Si c'était le cas, cette dernière option pourrait s'apparenter pour certains à une forme de double imposition car rappelons-le, les Français de l'étranger en contrats locaux cotisent souvent dans leur immense majorité aux régimes de leur pays d'accueil ou à des assurances privées, beaucoup moins chères que la C.F.E.

Quant à rêver de sa gratuité comme l'est la Couverture Mutuelle Universelle, le coût d'une telle opération serait fatal à la Sécurité Sociale.

Démagogiques encore, ses propos sur la «réduction de moitié des coûts de scolarité dans les lycées français à l'étranger, d'ici à 2012» comme annoncées sur le site Désir d'avenir.

Car pour parvenir à ses fins, il va falloir combler le manque à gagner pour les dits lycées, ou alors réduir leurs dépenses de fonctionnement d'autant. Mais sur quelles parties du budget rogner ( salaires des enseignants en contrats locaux, papiers, électricité....) ? 50% ce n'est pas une mince affaire.

Ou bien S, Royal souhaite-t-elle que l'état prenne en charge la moitié des frais engagés par les familles pour la scolarité de leurs enfants dans ces établissements en leur envoyant, par exemple, un chéque à chaque rentrée scolaire ? Aimable perspective... mais franchement peu crédible.

Il est vrai que S. Royal a déjà, selon la cellule de chiffrage de l'Institut de l'entreprise, le programme le plus coûteux (62.68 milliards d'euro) basé sur des perspectives de croissance farfelues (2,5 à 3% alors qu'en 2006 nous sommes à peine arrivé à 2%).

Alors pourquoi, prise dans cette spirale de dépenses irréalistes et irréalisables, se priverait-elle de promettre d'offrir quelques milliards supplémentaires en cadeaux ?

Les promesses n'engagent que ceux qui les croient.

Alexandre Joly.

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Écrit par : Margot | 08 mars 2007

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