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19 avril 2007

Sarkozy décrypté : Episode I

    L'enregistrement suivant a été fait à l'insu de Nicolas Sarkozy, alors que celui-ci était encore au Ministère de l'Intérieur et qu'il recevait des membres de l'association Zy'va en février 2007. En face de jeunes de cités du 92 issus de l'immigration maghrébine il s'est livré à une danse du ventre pour tenter de les séduire... au détriment d'autres "communautés" de la République qu'il désigne clairement : Les homosexuels, les Africains, les femmes, les Turcs....

Ces propos illustrent sa vision communautariste, limite raciale, de la société française. Ils renforcent aussi gravement les propos tenus pas Lilian Thuram il y a quelques mois qui affirmait que N. Sarkozy lui avait dit que "les problèmes dans les banlieues, c'était la faute des Arabes et des Noirs."

Plus que cette vision communautariste que l'on connaissait déjà, c'est le mépris qu'il voue aux Français avec qui il a eu à débattre lors d'une émission de TF1, les désignant par des termes dépréciatifs : "la harpie", "l'homosexuel"...

Cette vidéo démontre aussi sa capacité à s'adapter à la dialectique de ses interlocuteurs, adoptant un style "racaille" avec des jeunes pour chercher à les séduire. A moins que ce ne soit chez lui, sa nature qui revienne au galop.

Cette complicité qu'il adopte pour séduire les différentes classes socio-professionnelles ou communautés, en alternant démagogie et promesses illusoires qu'il ne pourra tenir aura des conséquences dramatiques s'il est élu. Beaucoup se sentiront cocufiés, trahis (comme le montre déjà la désillusion qu'il a suscité tant parmi les syndicats de Police qu'au sein du Conseil du Culte Musulman qu'il a pourtant créé).

Or dans une période de crise comme celle que la France traverse, la désillusion se transforme rapidement en violence, et N. Sarkozy, comme il l'a montré, n'est pas le mieux à même pour éteindre les incendies qu'il allume et les crises qu'il engendre.

Mais à priori les jeunes de Zy'va n'ont pas été dupes, ce qui explique cette vidéo.

 

 

Alexandre Joly.

Quand un journaliste parle de l'autoritarisme sarkozyste !

Joseph Macé-Scaron, le directeur adjoint de Marianne - ancien directeur du Figaro-Magazine, a révélé dans l'émission "On refait le monde" du lundi 16 avril, sur RTL qu'il avait été "démissionné" du Figaro pour avoir refusé de céder aux pressions sarkozystes. Face à l'avocat Rodolf Bosselut qui prend la défense du candidat de l'UMP, Joseph Macé-Scaron témoigne et dénonce les menaces exercées par Nicolas Sarkozy sur l'ensemble des journalistes politiques. Il rappelle l'attitude du candidat UMP envers Azouz Begag et distingue le Sarkozy séducteur de celui "en situation de puissance".
 
Hervé Tisserand