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01 mars 2007

Ségo et Nico sont dans un sous-marin...

L'histoire avait en janvier fait le tour de France à la vitesse d'un Armstrong sous EPO-UMP : Ségolène Royal ignorait le nombre de S.N.L.E (Sous-marins Nucléaire Lanceur d'Engin) dont la marine française était dotée et avait étalée son ignorance lors d'un entretien avec le journaliste J.J. Bourdin sur RMC/BFM TV .

La sniper en chef de l'UMP, MAM, en avait profité pour l'aligner dans sa lunette de visée et faire feu : Cette bourde n' était selon elle que la preuve de l'ignorance de la candidate socialiste qui n'avait pas les compétences requises pour prétendre à la magistrature suprême.
Certes, tant de légèreté peut sembler inquiétant, surtout quand on les accompagne d'autres gaffes en matiére de politique étrangère ou d'éducation. Mais encore faut-il pour critiquer les autres avoir dans son camp l'homme de la situation.

Or, plus inquiétante encore a été l'attitude cette fois de Nicolas Sarkozy, lors de la même émission avant hier. Rusé, le petit Nicolas avait pourtant fait préparé des pompes (pardon des fiches) sur la question par ses conseillers, se doutant bien que le journaliste lui referait le même coup : Il apprend donc pour le coup que la France possède 4 S.N.L.E.
Le jour J, bille en tête, le journaliste attaque son émission en posant LA question fatidique : «Combien la France posséde-t-elle de sous-marin nucléaire d'attaque ?».
Notre petit Nicolas, tout content de sa ruse se précipita pour répondre avec une suffisance qui n'a d'égale que son incompétence : «Quatre». Et J.J. Bourdin de rétorquer : «Non.». Le petit Nicolas, qui n'aime pas qu'on le contrarie et le montre insista « 4,4,4,4... ». Et le journaliste de lui expliquer que ce n'est pas 4, mais 5 (en fait c'est 6, NDLR) car la question n'était pas la même que celle qu'il avait posé à Ségolène, puisqu' aujourd'hui il parlait de S.N.A (Sous-marin Nucléaire d'Attaque) et qu'avec Ségolène il avait parlé de S.N.L.E. Mais Nicolas sait-il quelle est la différence entre un S.N.A et un S.N.L.E. ? Différence pourtant hautement stratégique puisque les S.N.L.E sont le fer de lance de la dissuasion nucléaire. Et les S.N.A des sous-marins somme toute classiques.
Le candidat-maréchal prit alors sa pose la plus moralisatrice pour estimer qu' "honnêtement, la question est un peu spécieuse". Ce qu'elle n'était bien évidemment pas avec Ségolène !!!

Alors, que retenir de cette épisode :

- Que Ségo et Nico n'y connaissent rien en matière militaire, comme c'est aussi le cas en politique étrangère et qu'ils le cachent mal. Ce qui est, soit dit en passant, gênant dans la cinquième République puisque le poste qu'ils convoitent est celui de chef des armèes et de la politique étrangère.
- Que la grande famille des sous-mariniers n'est pas une clientèle électorale suffisament porteuse pour qu'ils s'intéressent à elle.
- Que Sarko camoufle ses ignorances par de l'arrogance et de la suffisance. Où quand la posture prime la compétence.
- Que cet homme a fait preuve durant toute cette émission d'une agitation inquiétante, multipliant les lapsus et les fautes d'expression qui ne révélèrent que sa faible maitrise de notre langue (Confusions dans les conjugaisons entre le futur et le conditionnel présent; omission du subjonctif..).
- Que c'est sur l'image qu'est en train de se jouer cette élection, et que c'est à l'overdose que ces deux candidats souhaitent se faire élire.
- Mais que surtout cette campagne électorale ressemble à une carricature de celle qu'ont connus les Etats-Unis en 2 000, quand G.W.Bush, émissions de TV après émissions de TV affichait on ignorance totale des affaires de ce monde (comme par exemple le nom des dirigeants du Mexique) mais imposait sa démarche de cow-boy et ses slogans binaires. Or cela ne l'a pas empêché de se faire élire. Avec les conséquences que l'on connait.

On terminera donc avec cette phrase de Sarkozy, extraite de la dite émission, dans laquelle il explique que :
« le président de la République est celui qui APPUIERA sur le bouton nucléaire. ».


Pas de conditionnel ici, mais un futur de certitude qui fait foid dans le dos !

Alexandre Joly.

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