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23 septembre 2009

Japon : vers un droit de vote pour les étrangers ?

Véritable serpent de mer de la politique japonaise comme de la française, le droit de vote des étrangers pourrait bientôt devenir dans l’archipel une réalité suite à l’arrivée au pouvoir du Minshutō, le Parti Démocrate du Japon.

 

Après avoir présenté des candidats d’origines étrangères, coréenne bien sûr, mais aussi naturalisés comme le sénateur, né finlandais, Marutei Tsurunen, et après avoir engagé une importante réflexion interne, le PDJ se positionne comme le parti de gouvernement japonais le plus ouvert à l’idée d’accorder le droit de vote aux étrangers.

 

Ainsi, en août durant la campagne électorale, et donc avant d’être élu Premier ministre, le président du parti, Yukio Hatoyama, avait envisagé «de façon positive » la possibilité d’octroyer le droit de vote aux étrangers.

 

Cette volonté du gouvernement a été confirmée par le très puissant Secrétaire Général du Minshutō Ichiro Ozawa lors d’un entretien le 19 septembre avec Lee Sang Dunk. Auprès de ce député sud-coréen, frère du président Lee Myung Bak, et chef de l’association Corée - Japon des parlementaires, M. Ozawa s’est engagé à faire en sorte que le parlement japonais se saisisse du dossier lors de la prochaine session parlementaire de l’an prochain.

 

Le sénateur Yoshihiro Kawakami, présent lors de la rencontre, a confirmé selon l’agence de presse Kyodo les propos de M. Ozawa en soutenant qu’il pensait que « le DPJ soumettrait une résolution visant à accorder aux étrangers résident permanent le droit de vote aux élections locales lors de la session ordinaire du parlement ».

 

Certains analystes font néanmoins remarquer que ce projet pourrait rencontrer quelques difficultés car l’un des 3 partis de la coalition, le Kokumin Shintō, petit parti de droite, est opposé à ce projet. Il est vrai que le  Minshutō ne détient la majorité absolue que dans l’une des deux assemblées de la Diète et qu’il a besoin de l’appui de ses alliés au Sénat. Mais il est cependant peu probable que ceux-ci se montrent trop virulents s’ils souhaitent encore faire parti de la coalition (et du gouvernement pour leurs leaders !) après les élections sénatoriales partielles de l’an prochain. Elections pour lesquelles le PDJ part grandissime favori.

 

Il est donc fort probable que les Français qui possèdent des visas de résident permanent au Japon puissent bientôt voter pour élire les membres et chefs des assemblées locales des villes où ils demeurent.  

 

Avancée que nous ne pouvons que saluer.

 

Alexandre Joly.

15 septembre 2009

Le MoDem en Russie

Depuis quelques semaines, nos confrères et amis de la section MoDem de Moscou, sous la houlette de leur dynamique président Laurent Couraudon, éditent un blog que je vous invite à découvrir en cliquant ici.

Bientôt réunies en une même circonscription électorale au sein de la 11ème circonscription des Français de l’Etranger par le projet de loi du Secrétaire d’Etat Alain Marlaix, Russie et Japon offrent aux ressortissants français qui y résident d’étranges similitudes. En effet, ces deux pays sont les seuls membres du G8 à ne pas avoir ratifié les accords de La Haye du 25 octobre 1980 sur les enlèvements d’enfants, notamment ceux binationaux. Dans la 11ème circonscription des Français de l’Etranger le Pakistan et la Chine, sauf territoires de Hong-Kong et de Macao, sont les deux autres grands pays à ne pas avoir signé cette convention (voir liste des pays signataires).

Cet état de fait est à l’origine de nombreux cas dramatiques dont nous nous sommes faits l’échos ici même pour le Japon, notamment en relayant les initiatives de l’association SOS Parents Japan et du réseau Oyakonet.

Les carences du droit russe ont quant à elles étaient mises en lumières lors de la très médiatique affaire de la petite Elise. Cette fillette que sa mère a, à deux reprises, enlevé alors qu’elle était sous la garde de son père en France et qui fût le sujet d’une « alerte enlèvement » relayée dans tous les médias nationaux au mois de mars.

Le MoDem Japon s’engage à rester mobilisé sur ce sujet.

Alexandre Joly
Président de la section MoDem Japon