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02 juin 2010

Démission du Premier ministre Yukio Hatoyama

Ce mercredi matin, Yukio Hatoyama, Premier ministre du Japon, a annoncé qu'il renonçait à son poste devant des parlementaires de son parti, le Minshutō, le Parti Démocrate Japonais. Il a aussi officialisé le départ de Ichiro Ozawa de la tête du parti.

Cette annonce intervient au lendemain d'une réunion très médiatique entre le Premier ministre et le Secrétaire Général de son parti, le susnommé Ichiro Ozawa, à propos de la chute de popularité du chef de l'état. Ce dernier n'étant plus soutenu que par 17% de la population japonaise, selon le journal Yomiuri Shinbun.

Les critiques envers Hatoyama se sont accumulées depuis sa prise de fonction allant des plus folkloriques, sur son style et notamment ses chemises, aux plus politiques sur le financement de ses campagnes et surtout sur son échec à accomplir certaines promesses électorales.

Après être en effet revenu sur la gratuité des autoroutes, Yukio Hatoyama a surtout échoué dans son projet de voir être relocalisée l'une des principales bases américaines d'Okinawa, Futenma, qui est située en pleine ville. Dans son bras de fer avec l'administration Obama il n'a su faire infléchir la position américaine et n'a su trouver une solution acceptable par la population d'Okinawa dont des dizaines de milliers d'habitants ont manifesté à plusieurs reprises ses derniers mois. Tout aussi important que l'échec de cette relocalisation c'est l'image d'indécision qu'il a donné qui lui est fatal aujourd'hui.

Le sujet des bases américaines a été aussi au coeur de troubles récents au sein même de la coalition qu'il dirige puisque vendredi dernier il a dû exigé la démission de Mizuho Fukushima, membre de son gouvernement et chef du Parti Socialiste japonais. Celle-ci refusait en effet de ratifier le maintien des bases américaines à Futenma au nom de l'accord gouvernemental conclu entre les partis de la coalition. Dimanche, le Parti Socialiste quittait la coalition gouvernementale tripartite.

Mais plus que la pression de ses alliés minoritaires, le Minshutō ayant la majorité absolue à la Diète, c'est l'inquiétude d'une partie de ses sénateurs quant à une éventuelle défaite aux élections du 11 juillet qui aura le plus pesée. Majoritaire dans les deux chambres, le Parti Démocrate Japonais pouvait jusqu'à présent diriger le pays comme il lui semblait et espérait même, en cas de victoire, être en mesure de s'affranchir de ses alliés qui lui sont indispensables au Sénat pour obtenir la majorité. Une victoire de l'opposition au Sénat aurait pour effet contraire d'offrir à celle-ci un moyen de blocage de la politique de réforme gouvernementale.

La démission de Ichiro Ozawa est quant à elle essentiellement liée à ses problèmes judiciaires portant sur le financement de sa carrière politique. Dans le collimateur de la justice japonaise depuis de nombreuses années, le collet s'est resserré autour de son cou hier avec la confirmation en appel de la condamnation par la Haute Cour de Sapporo de l'un de ses adjoints, Hirokazu Yamamoto, suite au financement frauduleux de la campagne électoral de l'an dernier.

Si ces démissions rassureront les membres du Minshutō en lice pour les élections sénatoriales, l'opposition ne s'en contente pas puisqu'elle appelle à des élections générales.

Enfin, si Yukio Hatoyama n'a pas parlé de son successeur, tous les analystes penchent vers une nomination de Naoto Kan, ministre des Finances et Vice-Premier ministre.

Suite à la démission de Yukio Hatoyama, c'est un sixième chef de gouvernement en moins de 5 ans que va connaître le Japon. Si une telle valse peut faire jaser et inquiéter quant à la capacité d'un gouvernement de faire les réformes indispensables dont le pays a besoin (retraites, politique familiale, relance économique...) il est sain de voir que dans certaines démocraties un chef d'état qui ne respecte pas ses engagements est sanctionné.

Alexandre Joly.

01 avril 2010

Japon : garde d'enfants binationaux

Le journal La Croix, dans son édition du 31 mars, consacre un article aux enlévements, légaux au Japon, d'enfants binationaux par un de leurs parents. Vous pouvez retrouver cet article sur le site de l'association SOS Parents Japan.

04 février 2010

Droit de vote des étrangers : frictions au sein de la majorité

Défendu par le Premier ministre, Yukio Hatoyama et le chef du Jimintō (le Parti Démocrate du Japon), Ichiro Ozawa, le projet de loi accordant le droit de vote aux résidents permanents lors des élections locales est combattu par l'un des partis minoritaires de la coalition au pouvoir.

Alors que le Parti socialiste, deuxième des trois formations composant la majorité, y est favorable, le Kokumin Shintō s'y montre hostile. Son chef, accessoirement Ministre des services financiers, Shizuka Kamei a réitéré son opposition à un tel projet en session plénière au Sénat, mercredi 3 février.

Ce dernier justifie son choix arguant qu'un tel droit «risque de créer des antagonismes parcequ'il pourrait développer des sentiments nationalistes». De même, il estime que le droit de vote des étrangers n'avait pas été abordé lors des discussions en vue de la formation du gouvernement, et qu'il n'est donc pas tenu de suivre la position du Premier ministre. En réalité, le plus à droite des partis de la coalition a surtout peur de s'aliéner une partie de son électorat populaire.

Si au niveau de la Chambre des Députés, l'opposition du Kokumin Shintō ne pose aucun problème à la majorité qui a une avance confortable, il n'en est pas de même au Sénat où ses 5 représentants ont la possibilité de faire obstruction à toute proposition gouvernementale. A moins que Yukio Hatoyama ne trouve des alliés de circonstances susceptibles de suppléer les défaillants. Or les seuls à pouvoir remplir ce rôle sont les 7 sénateurs communistes, assis dans l'opposition.

La marge de manoeuvre de Shizuka Kamei est cependant réduite car cette année est programmée une élection partielle au Sénat, et à moins d'un effondrement du Jimintō, ce dernier devrait renforcer le nombre de ses représentants. Il pourra ainsi s'affranchir de ses alliés les plus récalcitrants comme ce petit parti.

Le projet de loi accordant aux résidents étrangers permanents le droit de vote aux élections locales est un des chevaux de bataille de Ichiro Ozawa qui voudrait le faire passer l'année du centenaire de l'annexion de la Corée par le Japon. En effet, l'immense majorité des étrangers vivant au Japon avec un visa permanent étant de nationalité coréenne.

Je salue cette initiative qui tend à devenir la norme dans l'immense majorité des démocraties et souhaite ardemment que la France en fasse de même.

Alexandre Joly.
Président de la section MoDem Japon

18 janvier 2010

Le "Débat sur l’Identité nationale" à Tokyo

Pour ceux et celles qui ne l'auraient pas reçu, nous vous reproduisons le message envoyé le 14 janvier aux Français de la circonscription de Tokyo par le consul de France à Tokyo, Philippe Martin.

Dans mon message du 14 décembre dernier, je vous avais invité(e) à consulter le site Internet www.debatidentitenationale.fr mis en place par le ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire afin de concourir, à titre individuel, au débat sur le thème de l'identité nationale. En effet, notre gouvernement a souhaité  que tous les Français, qu’ils demeurent en France ou à l’étranger, puissent s'exprimer sur le thème: « Qu’est-ce que pour vous être Français? ».

Dans le même esprit, je vous invite à prendre part au débat que l'ambassade organise vendredi 22 janvier, à 11h30, à l'Institut culturel franco-japonais de Tokyo (15 Ichigaya, Funagawara-cho, Shinjuku-ku, Tokyo 162-8415, métro: Iidabashi, sortie B2 ou B3) sur ce thème.

Les animateurs en seront M. Philippe Faure, Ambassadeur de France au Japon, M. Christophe-André Frassa, Sénateur représentant les Français établis hors de France, et M. Denis Tillinac, écrivain. Les principales associations françaises et sections de partis politiques actives à Tokyo seront présentes dans la salle. Chaque participant pourra, bien entendu, prendre la parole librement.

16 décembre 2009

Informations relatives au Comité de sécurité du 12 décembre

Réunis dans la nouvelle ambassade de France sous l'autorité de M. Philippe Faure, ambassadeur de France au Japon, le Comité de Sécurité a rassemblé M. Philippe Martin, consul à Tokyo, le docteur Claudine Bliah, Mme Florence Riviere-Bourhis ainsi que de nombreux îlotiers.

Après quelques mots d'introduction de l'ambassadeur, le consul a rappelé les règles d'organisation du réseau d'îlotage et ses attentes en cas de vacance d'un poste de responsable d'îlot.

Il est ensuite revenu sur les modalités qui ont amenées au choix des îlots dont le responsable est équipé d'un téléphone satellitaire et a informé leurs possesseurs qu'une simulation de crise serait organisée très prochainement.

Mais le sujet principal de cette réunion était naturellement la pandémie de grippe A H1N1 qui sévit actuellement.

Le Docteur Bliah a fait un exposé très clair sur les origines, la nature et les risques de cette grippe ainsi qu'une présentation de la campagne de vaccination.

Sur les origines de cette grippe, elle a rappelé que ce virus est connu depuis 1918 et qu'il a déjà sévi en 1953. Cette occurrence au siècle précédent est une des raisons pour laquelle les personnes jeunes semblent plus touchées que les personnes nées avant 1953.

Si cette grippe est très contagieuse (10 fois plus que la grippe saisonnière), elle est en réalité assez peu virulente, même si des complications – tels que des Syndromes de Détresse Respiratoire entrainant la mort- peuvent occasionellement survenir. Mme Riviere-Bourhis a d'ailleurs indiqué qu'au Japon, le taux de mortalité était un des plus faible au monde et que jusqu’à présent, seules des personnes souffrant de pathologies antérieures sévères avaient succombé au virus de la grippe.

Pour ce qui est du traitement des personnes atteintes, les moyens curatifs habituels, tel que le Tamiflu par exemple, sont efficaces pour soigner la grippe A H1N1.

Néanmoins, dans le cadre d'une politique prophylactique, le gouvernement français a choisi d’organiser une campagne de vaccination à destination de la population. La communauté française au Japon peut elle aussi en bénéficier, comme nous vous l'annoncions dans notre note du 5 décembre, en se rendant aux séances de vaccination programmées par le consulat de Tokyo.

Le docteur Bliah a ainsi rappelé qu’il était vivement conseillé aux femmes enceintes depuis plus de 3 mois, aux enfants de moins de 2 ans, et aux personnes immunodépressives, diabétiques, obèses, et souffrant de maladies respiratoires de se faire vacciner.

Pour les adultes (autres que les personnels de santé) c'est en revanche à l'appréciation de chacun ou chacune de savoir s’ il est souhaitable ou pas de se faire vacciner.

Alexandre Joly.

13 décembre 2009

Vers un droit de vote pour les étrangers au Japon ... suite

Dans ma note du 23 septembre je vous annonçais les intentions du Minshutō, le Parti Démocrate du Japon au pouvoir depuis le mois de septembre, de promulguer durant cette législature une loi accordant le droit de vote lors d' élections locales aux étrangers qui vivent au Japon et sont détenteurs d'un visa de résidant permanent.

 

Ce projet avait été annoncé par l'actuel premier ministre, mais alors candidat de l'opposition, Yukio Hatoyama durant la campagne électorale. L'élection remportée, cela avait été ensuite confirmé par divers parlementaires et responsables du Minshutō, dont son Secrétaire Général  Ichiro Ozawa.

 

Ce même Ozawa a confirmé hier, lors d'une réunion en Corée du Sud, son intention de voir le parti qu'il dirige faire passer la loi lors de la prochaine session parlementaire qui commence en janvier 2010, assurant que le gouvernement et le Premier ministre y étaient tout à fait favorables. Cette proposition de loi qui pourrait d'ailleurs être présentée par le gouvernement « deviendra une réalité lors de la session ordinaire de la Diète »  a affirmé Ichiro Ozawa.

 

Alexandre Joly.

09 décembre 2009

Grippe A : informations sur les séances de vaccination

Nous reproduisons ici un message du consul de France à Tokyo, Philippe Martin, datée du 8 décembre, relatif aux séances de vaccination contre la Grippe A organisées par l'ambassade. 

La réponse massive des familles à l'opération de vaccination collective détaillée dans mon précédent message (4 décembre) témoigne de l'intérêt de notre communauté à bénéficier du vaccin français contre la grippe A/H1N1 (2009).

Le calendrier des séances de vaccination s'étale, à ce stade, du 13 décembre au 6 janvier. Il est destiné à permettre au plus grand nombre (actifs, conjoints au foyer, enfants scolarisés, retraités, etc.) d'accéder aux files de vaccination sans trop attendre. Malheureusement on note que près de 700 personnes ont signalé leur intention de se présenter au cours de la seule journée de dimanche 13 décembre (matin ou après-midi), ce qui dépassera de beaucoup la capacité d'absorption des trois files de vaccination que j'ai prévues pour ces deux séances.

Dans ces conditions, le temps d'attente sera inévitablement très long et peut-être même ne sera-t-il pas possible de vacciner tous ceux qui se présenteront ce jour-là. Dans l'état actuel de nos moyens, il n'est pas possible de mettre en place une 4ème file de vaccination à cette date.

J'invite donc les familles qui ont opté pour le 13 décembre tout en ayant la faculté de se présenter à une autre séance du calendrier, à choisir une nouvelle date et à me le signaler. Je rappelle en particulier que les séances du 16 décembre et du 6 janvier ont été spécifiquement prévues pour les enfants devant recevoir une double injection.

Par ailleurs, afin de réduire au minimum le temps d'attente, je prie chaque usager de remplir à l'avance le questionnaire médical (adulte ou mineur) qui le concerne et qui figure ici en annexe, ainsi que de lire à l'avance la notice d'information du vaccin Focetria et la charte de la personne accueillie, pièces également jointes au présent message. En outre, également pour gagner du temps au moment de la vaccination, il sera judicieux de se vêtir, ou de vêtir ses enfants, de manière à dénuder facilement le haut du bras où se pratique l'injection intra-musculaire.

D'avance je sais gré à chacun de sa compréhension.

05 décembre 2009

Grippe A : Message de l'ambassade

Pour ceux et celles qui ne l'auraient pas reçu, nous vous reproduisons le message envoyé le 4 décembre aux Français de la circonscription de Tokyo par le consul de France à Tokyo, Philippe Martin.

La vaccination est le moyen le plus efficace pour interrompre durablement la circulation du virus A/H1N1 (2009) contre lequel la population n'est pas immunisée. Le plan national de vaccination est progressivement étendu aux Français établis hors de France. A l'étranger comme en France, la vaccination est gratuite et volontaire. Elle est effectuée de manière conforme aux normes sanitaires en vigueur dans notre pays.

A Tokyo, l'ambassade est en mesure de proposer à tous ceux qui le désirent, sans ordre de priorité, une dose de vaccin Focetria, fabriqué par le laboratoire Novartis.

Pour suivre les recommandations du ministère de la Santé, les enfants âgés de 6 mois à 9 ans ainsi que les personnes âgées de plus de 60 ans devront recevoir deux doses de vaccin, à 3 semaines d'intervalle. A cet effet, deux séances de vaccination leur sont spécialement réservées.

Par ailleurs, il sera administré aux patientes enceintes une dose de vaccin Panenza (sans adjuvant), du laboratoire Sanofi-Pasteur-Adventis.

Les conjoints étrangers de Français, quelle que soit leur nationalité, ont également accès à cette mesure de prophylaxie générale.

Les séances de vaccination auront lieu au Lycée franco-japonais de Tokyo (site de Fujimi), situé: 1-2-43 Fujimi, Chiyoda-ku, Tokyo (métro: Iidabashi), aux dates indiquées ci-dessous. Les séances sont collectives. L'injection est pratiquée en haut du bras.

Pour bénéficier de cette opération de vaccination, chaque demandeur est prié de:

1° - se signaler en envoyant à l'adresse grippe-a.tokyo-amba@diplomatie.gouv.fr un simple message (un message par famille suffit) comportant les éléments suivants:

- nom, prénom, âge pour chaque personne à vacciner
- séance choisie (date et horaire)
- contact téléphonique (aucun accusé de réception n'étant envoyé, ce contact servirait seulement en cas d'imprévu).

2° - prendre le matin (vers 8h00) du jour de la vaccination sa température corporelle et la noter pour la communiquer au médecin au moment de l'examen.

3° - justifier sur place de son identité.


SEANCES DE VACCINATION

dimanche 13 décembre 2009:
- séance du matin (9h00 - 13h00) - 3 files de vaccination
- séance de l'après-midi (14h00 - 18h00) - 3 files de vaccination

mercredi 16 décembre (séance réservée aux moins de 9 ans et aux plus de 60 ans):
- de 14h00 à 18h00 - 1 file de vaccination

samedi 19 décembre:
- séance du matin (9h00 - 13h00) - 1 file de vaccination
- séance de l'après-midi (14h00 - 18h00) - 2 files de vaccination

dimanche 20 décembre:
- séance du matin (9h00 - 13h00) - 2 files de vaccination
- séance de l'après-midi (14h00 - 18h00) - 1 file de vaccination

mercredi 6 janvier 2010 (séance réservée aux moins de 9 ans et aux plus de 60 ans):
- de 14h00 à 18h00 - 1 file de vaccination

NB: en cas de nécessité, d'autres séances de vaccination seront organisées au cours du mois de janvier 2010.