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23 octobre 2009

Manifestation des associations SOS Parents Japan et Oyako-Net

M. Richard DELRIEU, président de l’association SOS Parents Japan nous informe ce jour de la tenue d’une manifestation  à Shibuya le samedi 24 octobre. Nous reproduisons ici son appel. 

 

En relation avec la semaine ONU 2009, et pour commémorer la fondation de l’Organisation des Nations Unies le 24 octobre, un rassemblement international pour le respect des Droits de l’Enfant au Japon, la garde et l’autorité parentale partagées, pour le droit de visite en cas de séparation ou de divorce du couple parental, ainsi que pour la signature par le Japon de la Convention de La Haye (1980) sur les Aspects civils de l’enlèvement international d’enfants, se rendra du Parc de Yoyogi au siège de l’ONU à Aoyama.

 

Ce rassemblement aura lieu à partir de 12h 30 devant le Muscle Theater à Shibuya (Avenue Keyaki dans le Parc de Yoyogi (Station Harajuku, ligne Yamanote) et prendra son départ en direction du Children’s Castel à Aoyama à 13h 30.

 

L’événement est organisé par les associations de parents japonais et étrangers privés de leurs enfants (voir ci-dessous).

Il sera maintenu en cas de légère pluie, mais annulé en cas de forte pluie.

Contact : Kentaro Mashito

Tel : 080-7015-2925

 

Bien que le Japon ait ratifié en 1994 la Convention sur les Droits de l’Enfant (CRC), dont l’art. 9-3 stipule que « Les Etats parties respectent le droit de l'enfant séparé de ses deux parents ou de l'un d'eux d'entretenir régulièrement des relations personnelles et des contacts directs avec ses deux parents, sauf si cela est contraire à l'intérêt supérieur de l'enfant. », le Japon n’a toujours pas, à ce jour, respecté cet engagement. En effet, il n’existe pas dans ce pays de droit de visite en cas de séparation ou de divorce du couple parental, et l’autorité parentale et la garde, après le divorce, sont données à un seul parent. Cela a pour conséquence de couper les relations entre les enfants et le parent aliéné et privé de ses droits. Chaque année, selon les statistiques officielles du ministère de la justice japonais, 166.000 enfants — dont de très nombreux enfants binationaux— sont privés de tout contact avec leur autre parent.

Le Japon est maintenant connu pour être un havre pour les parents kidnappeurs. Il est le seul pays du G8, avec la Russie, à ne pas avoir encore signé la Convention de La Haye de 1980.

 

Nous avons besoin de votre soutien ! Venez nombreux au rassemblement pour les Droits de l’Enfant, avec votre famille, vos amis et toute personne sympathisante de cette cause humanitaire.

 

 

Le rassemblement est organisé et soutenu par :

 

* The group of the Joint Custody

http://kyoudousinkenhubo.cocolo-nifty.com/

 

*Oyako-Net

http://blog.goo.ne.jp/oyakonet

 

*Left-Behind Parents Japan

http://www.meetup.com/Left-Behind-Parents-Japan/

 

*SOS Parents Japan

http://sos-parents-japan.org/

 

*CRC Japan

http://www.crcjapan.com/

 

 VENEZ NOMBREUX !

15 octobre 2009

Concerts et Beaujolais au Club de France de Nara

Notre ami et Vice-président Oliver Jamet organise à son club, au mois de novembre, deux événements culturels et festifs auxquels tous les francophiles et la communauté française du Kansaï sont conviés.

 

Le premier est un concert de musique classique qui se déroulera le dimanche 8 novembre à partir de 15 heures. Vous trouverez les détails du programme en cliquant ici.

 

Pour le second événement, Olivier vous propose d’allier un concert de Peter Jackson à une dégustation de Beaujolais nouveau. Vous pouvez télécharger le programme ici.

 

Espérant que ces événements auront autant de succès que la fête de la musique organisée le 21 juin dernier, le Club de France de Nara vous attend nombreux et nombreuses.

 

Alexandre Joly.

Président de la section MoDem Japon

09 octobre 2009

Un Nobel prématuré ?

Ce vendredi 9 octobre 2009, le comité Nobel a remis son prix le plus prestigieux, celui de la Paix, au nouveau président des Etats-Unis, Barack Obama.

 

Cette distinction est une surprise.

 

Tout d’abord parce que sur les 205 « candidats », ce dernier n’était absolument pas considéré comme un « outsider ». L’ancien opposant zimbabwéen Morgan Tsvangirai, le dissident chinois emprisonné Hu Jia ou encore la militante afghane des droits de la Femme, Sima Samaar, semblaient plus crédibles car ils incarnaient réellement le combat contre l’oppression et s’inscrivaient dans la lignée des Aung San Suu Kyi lauréate en 1990, Lech Walesa en 1983 ou encore Nelson Mandela en 1993. En souffrant leur lutte dans leur chaire. 

 

Alors oui, le comité Nobel a souvent alterné dans ses distinctions hommes et femmes martyrisés comme on vient de le voir, organisations (AIEA en 2005, ONU en 2001…), mais aussi, comme avec Barack Obama, des dirigeants (Jimmy Carter en 2002, le trio Arafat/Rabin/Peres en 1994…) pour leurs actions en faveur de la paix.

 

Mais dans ce dernier cas, les lauréats étaient généralement honorés une fois déchargés de leur fonction (comme Jimmy Carter) ou après la mise en pratique et un changement significatif de politique, généralement symbolisés par un acte fort (accords d’Oslo de 1993 pour le trio ARP). 

 

Or, cette année, il vient distinguer un homme tout juste entré en fonction (à peine 9 mois) et dont l’action n’a naturellement et jusqu’à présent nullement modifié la donne internationale.

 

Certes, ces propos sur la dénucléarisation, le multilatéralisme ou la promotion d’une plus grande discussion interculturelle ont abouti au réchauffement des relations américano-russes, ou encore à l’adoption d’une résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui appelle à l’instauration d’un monde dénucléarisé.

 

Propos qui font office d’argumentaire au président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland, pour justifier son choix quand il précise que « le comité a attaché beaucoup d’importance à la vision et aux efforts d’Obama en vue d’un monde sans armes nucléaires (…) pour ses efforts extraordinaires en vue de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples. »

 

Mais nous sommes là dans un monde de paroles et non d’actes. Encore moins de succès diplomatiques.

 

En parlant d’actes, il est d’ailleurs très surprenant que le comité ait accordé son prix à un président qui, à son poste, a refusé il y a quelques jours de rencontrer un de ses prédécesseurs, lauréat en 1989 : le Dalaï Lama. Relations sino-américaines obligent.

 

On pourrait alors se contenter de parler de précipitation et oublier.

 

Mais une question se pose : ce Nobel est-il judicieux et ne va-t-il pas avoir une influence sur la future politique étrangère d’Obama comme, dans un autre registre, le prix attribué au Dalaï Lama en a eu sur les relations de la Chine avec le reste du monde ?

 

On peut en effet s’interroger sur la pertinence d’avoir accordé un tel prix à un homme dont les convictions morales et le sens de l’éthique semblent suffisamment élevés pour ne pas prendre cette distinction à la légère. Ce, alors que Barack Obama a en ce moment même à trancher sur une demande de renfort de troupes en Afghanistan de l’ordre de 40 000 hommes de la part du Général MacKrystal, et que les dossiers iraniens, israélo-palestiniens ou nord-coréens peuvent s’envenimer à tout instant.

 

Or, il n’est pas certain qu’en cas d’obligation de la part des Etats-Unis de hausser le ton vis-à-vis de l’un de ces pays, son étiquette de Pacifiste lui soit un atout, tant ce terme est généralement synonyme de faiblesse dans toutes les dictatures du monde.  Il suffit de se souvenir comment Kim Jung Il a accueilli la prise de fonction de ce jeune et inexpérimenté président (essai nucléaire, tests de missile ballistique…).

 

Qui plus est, il n’est pas certain non plus qu’un tel prix renforce l’image du président dans son propre pays quand ses concitoyens attendent de lui des décisions fortes.

 

Si le comité Nobel espérait encourager le président Obama dans la mise en application de sa vision des relations internationales, intention louable, il se pourrait cependant bien qu’il lui ait fait un cadeau empoisonné et mis une pression bien inutile.

Alexandre Joly.