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15 avril 2007

Les graves lacunes de N. Sarkozy

On se souvient qu'au début de cette campagne les opposants à S. Royal ont, certainement à juste titre, raillé ses compétences quant à diriger un pays. En effet, ses nombreuses lacunes affichées en matière de politique étrangère (à propos de l'Iran notamment), ou dans le domaine militaire (avec l'histoire des sous-marins) furent de nature à s'interroger sur ses capacités.

Et les partisans de N. Sarkozy en ont vite déduit que seul leur poulain avait la carrure pour rentrer dans le costume de président. Néanmoins, les plus lucides durent vite déchanter en voyant leur candidat faire montre des mêmes lacunes que son adversaire socialiste.

On se souvient de son incapacité à répondre correctement à une question pourtant similaire que celle posée à S. Royal sur les sous-marins nucléaires (les images de l'interview sont disponibles sur ce blog), ou encore du malaise que suscitèrent ses propos sur l'attitude « arrogante » de la France avant la guerre du golfe et son atlantisme forcené. Et ce n'est pas son discours de politique étrangère, bien préparé par Lellouche, qui a masqué son évidente ignorance en la matière.

Preuve en est, l'extrait suivant d'une interview réalisée par J.P. Bourdin qui le questionne sur la « nature religieuse» de la nébuleuse Al Qaida. Rappelons que N. Sarkozy, comme ministre de l'intérieur de 2002 à 2004 et de 2005 à 2007, a été  en charge de la lutte anti-terroriste dans notre pays, et a donc eu à « combattre » Al-Qaida.

 
envoyé  par rmc
   Voici donc un homme qui pendant plus de quatre ans a eu la charge de coordonner et d'assurer la sécurité des Français et qui ignore les caractéristiques les plus élémentaires de la structure terroriste la plus dangereuse qui menace la France. Inquiétant !

Car : «  Non monsieur Sarkozy, on peut, contrairement à ce que vous dites, déterminer sans erreur la branche de l'Islam à laquelle se rattache Al-Qaida : Le Sunnisme. On peut même dire de quelles écoles de pensée le kharadjisme et de quels théoriciens ce groupe se revendique : A savoir les Egyptiens Sayed Qutb, auteur du manifeste Signe de piste et Abd El Salam Faraj, auteur du traité jihadiste L’impératif occulté.

De nombreux spécialistes ou anciens membres des renseignements comme Omar Nasri dans Au coeur du Jihad en 2006,ou d'universitaires criminologues comme Sifeddine Elblidi dès 1989 dans son Introduction à l’islamisme: le groupe Al-Jihad et l’organisation de la violence, ont écrits sur le sujet. Mais lisez-vous autre chose que des livres de marketing ?  Et que faisiez-vous donc lors des rapports de la D.S.T, de la D.N.A ou ceux des R.G ? »

On peut identifier les référents religieux d'Al-Qaida et on doit le faire pour être en mesure d'appréhender les groupes qui peuvent lui prêter allégence, et ceux au contraire qui lui seront toujours opposés. Et ainsi traquer ceux qui peuvent devenir nos ennemis et s'allier avec ceux qui peuvent devenir nos amis.

Mais N. Sarkozy préfére la facilité et la simplicité de l'amalgame. Il a ainsi adhéré au concept de «guerre au terrorisme » qui n'est qu'un slogan publicitaire vide qui passe bien dans les médias et est facile à comprendre par une population dopée à 24 Heures Chrono . Et tant pis si c'est déconnecté de la réalité du terrain, car il est dit que les élections dans nos démocraties post-moderne ne se gagneraient plus sur l'analyse, le raisonnement et le sérieux des candidats.

Mais que les Français sachent que toute ignorance engendre un aveuglement et favorise une vision binaire et simpliste du monde. C'est parce que les Américains, les Anglais et les Espagnols ont eu des gouvernements tout aussi ignorants et aveugles qu'ils ont mené leurs pays dans des guerres catastrophiques qui n'eurent pour conséquence que d'aggraver les tensions internationales et porter le terrorisme jusque chez eux.

Or comme l'ont montré les attentats d'avant-hier commis à Alger et imputés à l'ancien G.S.P.C devenu Organisation Al-Qaida au Maghreb Islamique en ce début d'année, la menace est plus que jamais réelle. Car la France est pour ce groupe une des cibles annoncées comme l'ont révélé des vidéos de propagande diffusées sur le Net en février et mars.

Or comment pourrions-nous nous sentir protégés par un homme ignorant les fondements idéologiques basiques de nos ennemis ? Comment cet homme va-t-il pouvoir envisager une stratégie de défense effisciente s'il ignore comment reconnaître ses alliés et ses ennemis et confond les intérêts sécuritaires de la France avec les intérêts économiques et électoraux d'autres puisssances ?

Alexandre Joly.

29 mars 2007

Mais qu'est-ce qu'elle dit ?

La vidéo sur Nicolas Sarkozy que vous avez pu visionné dans le post précédent n'est qu'un des (malheureusement !) trop nombreux exemples de la légèreté, pour ne pas dire l'irresponsabilité, des propos que tiennent les deux candidats de l'U.M.P et du P.S dans cette campagne. Donc dans un soucis d'équilibre, il m'incombe de vous parler maintenant de S. Royal et de ses deux dernières frivolités.

Tout d'abord, voulant reprendre à F. Bayrou une partie de son électorat, S. Royal a naturellement puisé dans les idées que prônaient celui-ci. Ainsi, le 18 mars, devant des élus socialistes, elle a repris à son compte l'idée de l'abandon de l'actuelle système pour que soit former une "sixième république".

Celle-ci serait mise en place a-t-elle ajoutée par une "assemblée constituante" chargée d'édifier une nouvelle constitution. Cette sixième république s'appuierait sur "quatre piliers" qui rendraient notre démocratie : Plus participative, plus sociale, plus parlementaire, et plus territoriale. Et de conclure : "Cette République nouvelle (...), ancrée sur ses traditions mais en même temps tournée vers le futur, ancrée sur ses territoires, farouchement accrochée à ses identités et à ses diversités, et en même temps ayant la capacité d'inventer la France qui se relève, alors oui, ce sera notre VIe République (...), et c'est celle-ci que nous construirons ensemble." (Le Monde)

Belle idée en soit. Mais qui est malheureusement en absolue contradiction avec le programme socialiste élaboré lors du Congrès du Mans en novembre 2005. Arnaud Montebourg qui y défendait alors l'idée d'une modification constitutionnelle avait vu ses propositions rejetées. Cette vérité les cadres du parti l' ont rappelé à leur candidate et c'est ainsi que devant la réalité du programme socialiste, S. Royal a dû faire volte face et modifié ses propos, ne parlant plus que de "comité constituant", non plus pour modifier la constitution dans les textes "mais dans l'esprit". Ou quand l'ignorance oblige à se contredire.

e plus marquant dans ce revirement c'est qu'il la rapproche non pas de la "révolution pacifique" de F. Bayrou, mais de N. Sarkozy qui affirme dans son projet présidentiel vouloir "défendre la Ve République, tout en changeant les comportements".

Second thème abordé avec légèreté, celui pourtant humainement dramatique des "sans papiers". Ainsi, dimanche 26 mars, répondant aux questions du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, S. Royal s'est présentée comme étant favorable à une régulation automatique des parents en situation irrégulière dont les enfants seraient scolarisés. "La régularisation doit suivre la scolarisation des enfants". Le journaliste P.L. Seguillon insista bien pour qu'il n'y ait pas de malentendu sur l'aspect globalisant et systématique de cette mesure, et S. Royal confirma ses propos : Les parents d'enfants scolarisés doivent "pouvoir rester sur le territoire".

Cette prise de position, que l'U.M.P s'est empressée d'attaquer car la jugeant irresponsable, les dirigeants du P.S ont encore été obligé de l'atténuer et de la confronter à la réalité. C'est ainsi que le patron du parti, F. Hollande, a expliqué que la position socialiste était "que nous étions pour une régularisation sur la base de critères et que nous ne voulions pas une régularisation globale". J.L. Bianco, porte parole de S. Royal, dans un communiqué a rappelé que "la régularisation des parents doit pouvoir suivre la scolarisation en fonction d'un examen au cas par cas". Donc plus de régularisation systématique, et un démenti cinglant aux propos de la candidate... fait par son propre camp.

Du nucléaire iranien lors des primaires socialistes à ces deux derniers exemples, la liste des propos inconsidérés de S. Royal est suffisament longue pour mettre en doute ses capacités à gouverner et son sens des responsabilités. Il est certain que dans le camp de N. Sarkozy (pourtant candidat tout aussi évanescent !) ces bourdes sont notées et resurgiront dans le cadre d'un éventuel second tour Royal-Sarkozy et au seul avantage de ce dernier.

Mais en voyant ces deux derniers posts on est en droit de se demander comment la France est-elle tombée si bas pour afficher de tels candidats ?

Alexandre Joly.

28 mars 2007

Quand Nicolas Sarkozy raconte n'importe quoi !

Nicolas Sarkozy a affirmé que la plupart des pays européens avait un ministère de l'immigration. Mais la réalité est tout autre d'après la petite enquête d'une journaliste d'Arrêt sur image. il n'y a pas que Ségolène Royal qui fait de grosses bourdes.

 

 
Hervé Tisserand