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21 mars 2007

L'intervention de François Bayrou à Question Ouverte le 19 mars

Le 19 mars 2007, François Bayrou a été l'invité de l'émission de France 2 "Question Ouverte". Il a réaffirmé être prêt pour un débat avec Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Il a également montré que ces deux derniers ainsi que lui-même ne sont pas du tout assurés d'avoir une majorité parlementaire. La différence entre lui et les autres est qu'il tend la main à l'ensemble des forces républicaines suivant en cela l'exemple allemand.

 

 
 
Hervé Tisserand 

19 mars 2007

François Bayrou à Saint-Denis.

Quand François Bayrou se rend en Seine Saint-Denis, ça se passe mieux qu'avec Nicolas Sarkozy !

 


 
Hervé Tisserand. 

Le huitième fléau ?

Aux armes citoyens ! La nation est en danger... J.P. Raffarin l'a dit, un danger imminent guette notre pays. Plus attroce que Ben Laden et plus sournois qu'Ahmadinejad, Attila des temps modernes venant des profondeurs de l'Europe et du Béarn, François Bayrou serait porteur « d'un projet sympathique mais dangereux ».

Etrange prophétie que voilà. Jusqu'à présent, UMP et PS, dans une logique politique manichéenne d'opposition Gauche-Droite, traitaient F. Bayrou et l'UDF par le mépris. Mépris partagé, avouons le, par une grande partie de la société française pour qui le Centrisme n'était qu'un repère de couards et de mous qui n'osaient pas prendre part aux grands combats entre le Capital et le Prolétariat, le Fonctionnariat et la France qui travaille. Conception romantique du combat politique, porteuse de cette violence « accoucheuse de l'Histoire » qui alimente nos extrêmistes de tous bords depuis plus de deux siècles et qui s'oppose à l'attroce réalisme de la social-démocratie.

Mais voici que depuis deux semaines, ce centre mou, par la grâce des sondages qui le créditent de plus de 20 %, s'est transformé aux yeux des états-majors socialistes et sarkozystes en une menace nationale immédiate.
Dans un grand délire anti-cartésien comme seule la classe politique française peut nous en offrir, ceux qui comme Sarkozy annoncent fièrement le matin qu'ils vont « se battre » pour faciliter les parrainages de deux partis anti-démocratiques (le F.N. et la L.C.R), nous annoncent sans sourciller le soir même que le candidat le plus attaché aux valeurs de démocratie, de liberté et de laicité, celui qui est le plus modéré et le plus prudent dans ses propositions et promesses serait devenu une menace pour la République.

Ce même Sarkozy qui dimanche 18 mars était l'invité de l'émission politique de France 3 et France Info, France Europe Express, a réitéré sa menace en affirmant que le vote Bayrou "c'est la confusion, parce que si ça échoue, qu'est-ce qu'on fait ? On laisse (la place) à M. Le Pen et à Mme Laguiller ?". Ou la peur du grand méchant loup comme leitmotiv politique.
Mais notre ministre de l'Intérieur aurait-il oublié les résultats du premier tour des élections de 2002 ? Doit-on lui rappeler à quels résultats l'opposition stérile Droite-Gauche nous avait amenés : Près de 40 % des voix allèrent à des partis extrêmistes et Jean-Marie Le Pen se retrouva ainsi au second tour. Alors là, oui, il y eut danger ! Et nul besoin de F. Bayrou...

Mais parce que Droite et Gauche n'ont tiré aucun enseignement de cette comédie politique, et parcequ'ils veulent garder leurs privilèges, ils persistent et signent dans leur aveuglement. Ainsi Simone Veil, le 16 mars à l'Elysée, n'a pas hésité à se ridiculiser en affirmant qu' "il faut savoir choisir et Bayrou, c'est pire que tout". Pire que Le Pen ? Pire qu'un Ministère de l'Identité Nationale ? Pire que le communautarisme, la discrimination positive ou l'abandon de la laïcité ?

Le P.S et l'U.M.P. ont peur et ils ont raison. Les deux partis jouent en effet leur propre survie dans cette élection. Une victoire de F. Bayrou mettrait à nue les fractures et les clivages qui les traversent, les verrait imploser tous les deux laissant place à une recomposition du champ politique.
Et c'est cette peur, non pas pour la France et les Français, mais pour la défense leurs propres intérêts qui alimentent leur haine et leur agressivité envers F. Bayrou. Souhaitons donc que les Français ne soient pas dupes.

Alexandre Joly.

16 mars 2007

Signature d'un traité de sécurité entre le Japon et l'Australie

Le 13 mars 2007, le Japon et l'Australie ont signé un traité de sécurité à l'occasion de la visite du premier ministre australien dans l'Archipel. Au Japon, c'est un événement car c'est seulement le deuxième traité de ce type signé par le Japon. Le premier fut le traité de sécurité nippo-américain signé en 1951. Ce dernier engageait et engage toujours les Etats-Unis à assurer la défense du Japon.

Le traité australo-japonais est différent dans le sens où il instaure une coopération bilatérale en matière de sécurité et de maintien de la paix dans la région. Deux des principaux piliers de cette alliance sont la lutte contre la prolifération des armes de destructions massives (cela vise particulièrement la Corée du Nord) et la lutte contre le terrorisme. Mais un autre volet important est la volonté de coopérer lors de mission de maintien de la paix notamment via l'ONU. D'ailleurs, l'Australie soutient le Japon dans sa demande d'être sélectionné comme membre non-permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies en 2008. Les liens sont donc renforcés entre ces deux pays principaux alliés des Etats-Unis dans la région.

Washington a beaucoup encouragé ce traité et d'aucun y voit une étape supplémentaire dans la politique de containment de la puissance chinoise. Shinzo Abe et John Howard ont bien évidemment expliqué que ce traité ne visait pas la Chine. Ainsi, Shinzo Abe a déclaré que "Cette alliance ne vise pas à contenir la Chine et n'a pas Pékin en ligne de mire". On peut cependant en douter même si les objectifs avoués dans le traité sont réels. Une telle alliance sert les intérêts américains mais il ne faudrait pas en conclure qu'il s'agit d'un simple pacte entre deux vassaux de l'Amérique. L'Australie et surtout le Japon ont de bonnes raison de vouloir développer de telles coopérations militaires et diplomatiques. Ces raisons sont liées à leurs intérêts vitaux. Depuis longtemps, le Japon s'inquiète de la monté en puissance économique et militaire du voisin chinois. Les dirigeants japonais souhaitent donc resserrer les liens avec les pays qui "partagent des valeurs communes" . Aujourd'hui, c'est l'Australie mais il se pourrait que le Japon cherche à être plus proche de l'Inde dans les années qui viennent. Il est à noter que si les premiers ministres australien et japonais ont insisté sur le fait que ce traité a été signé entre deux pays qui sont des puissances économiques et des démocraties. Un éditorial daté du 14 mars dans le Daily Yomiuri souhaite même un plus grand partenariat stratégique entre le Japon et l'Australie. Outre une coopération militaire, il souhaite un renforcement des relations économiques via des discussions bilatérales.

Il faudra attendre pour voir quel sera l'impact de ce traité en Asie de l'est mais la Chine a déjà réagi via la voix d'un porte-parole du ministère des affaires étrangères. Ce dernier espère vraiment que cette alliance ne vise pas Pékin ("nous espérons que ce qu'ils disent est vrai") et il a rappelé que la Chine n'est pas un pays qui menace ses voisins et qu'il n'envahira aucun pays (Taïwan n'est pas considéré comme un état indépendant par Pékin). On peut en déduire que ce traité irrite voire inquiète la Chine.

Hervé Tisserand.

15 mars 2007

Du ministère de l'immigration et de l'identité nationale

En perte de vitesse dans les sondages, et parce que dépassé dans sa stratégie d'occupation du terrain et des médias par F. Bayrou, N. Sarkozy a employé sa tactique préférée du pyromane-victime pour ramener les projecteurs vers lui. Ainsi, jeudi 08 mars, lors de l'émission d'A. Chabot, A vous de juger, il a annoncé la création s'il était élu d'un Ministère de l'Immigration et de l'Identité Nationale.

Nous ne nous attarderons pas sur les postures morales qu'adoptèrent l'ensemble de la classe politique française dans son unanimité moins une voix. Car non seulement aucun sujet n'est tabou, pas plus celui de l'identité nationale qu'un autre, mais surtout les postures des uns et des autres n'ont fait que servir le dessein de Sarkozy de se présenter comme la victime d'une intelligentsia parisienne gauchisante et moralisatrice. Ce piège dans lequel les uns et les autres sont tombés n'a eu pour effet que de le renforcer dans son électorat populaire.

En revanche, nous serions fortement avisé de nous interroger sur ce que veut faire N. Sarkozy avec ce ministère et d'en demander réponse à ses électeurs.

Car première question, quelles en seront ses attributions ? C'est bien beau de vouloir créer des ministères à droite et à gauche, mais pourquoi faire ? Peindre des fresques murales dans les quartiers à la gloire de héros nationaux dont on se disputera de savoir s'ils ont servi ou desservi la France; développer la production de bustes de Marianne pour que tous les Français en aient un chez eux; rappeler qu'il faut traverser dans les clous aux carrefours car violer la loi s'est s'en prendre à la nation dans son ensemble?
Comment gère-t-on l'identité nationale ? Comment un ministère gére-t-il une valeur ? Si N. Sarkozy veut créer des ministères pour chaque concept relatif à la nation, on peut ainsi lui soumettre des idées de ministère : Celui des 25 ans de Déclin; ou à l'inverse de la Grandeur Nationale; celui de la France Eternelle; ou encore des Origines Chrétiennes de la France... Comme si la création d'un ministère resolvait à lui seul une question philosophique.
Je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement entre la proposition de N. Sarkozy et celle au Japon du gouvernement Abe d'introduire plus « d'instruction patriotique » dans les programmes scolaires. La recherche pour ces hommes du bon « patriote » ou de la bonne « identité » renvoie plus à des phobies et des frustrations qui leurs sont propres qu'a une quelconque réalité sociale.

Deuxième question, combien va coûter au contribuable ce nouvau ministère inutile? Il est vrai que dans la spirale dépensiaire de son programme ( estimé à quelques 50 milliards, plus la promesse de rendre « 68 milliards aux Français »), quelques millions d'euro supplémentaires pris aux contribuables pour nommer un copain ministre, ce ne sont que des broutilles. Mais il n'empêche qu'il serait temps que les Français ouvrent les yeux et cessent de croire en ce catalogue de promesses toutes plus coûteuses, inutiles et grand-guignolesques que nous desservent le couple Royal-Sarkozy. Et pire que des promesses mensongères serait leur mise en oeuvre qui ruinerait ainsi définitivement le pays.

Troisième question, est-ce que N. Sarkozy veut naturaliser tous les étrangers qui viennent en France ? Question d'apparence saugrenue mais qu'on est en droit de se poser tellement il mélange les genres. Ainsi lors de son meeting du 13 mars à Besançon, il a dit qu'il : « continuerait à parler de l’immigration en posant le problème de l’identité nationale parce que ce que nous avons de plus précieux à offrir à tous ceux qui veulent vivre en France c’est la fierté d’être Français ».
Si on comprend bien notre ministre, l'étranger qui vient travailler quelques années en France doit vouloir devenir fier d'être français. Même s'il rentre chez lui après ? Il aura l'air fin le fier Français en revenant dans son village natal du Mali ou d'ailleurs... Si nous écoutions notre cher ministre de l'intérieur, par un exemple miroir, nous, Français qui vivons au Japon, devrions avoir pour objectif de devenir Japonais. Et des Japonais fiers de surcroit !
M. Sarkozy assimile ainsi toute immigration à un transfert permanent de population. C'est en cela que ses propos rejoignent ceux du F.N. En assimilant l'immigré à un colonisateur qui vient s'installer ad vitam eternam sur le territoire et qui n'aurait plus aucune intention de le quitter il entretient l'amalgame entre immigration, implantation, naturalisation et intégration.
Autre exemple d'ignorance : son projet de conditionner le regroupement familial à la maîtrise du français. C'est à se demander si N. Sarkozy a déjà quitté la France. Sait-il que ce qui, entre autres choses, caractérise les pays étrangers c'est le fait que leurs habitants y parlent une langue .... étrangère. Notre ministre candidat croit-il réellement que le réseau d'école française est à ce point développé à travers le monde que le plus pauvre des paysans togolais ou laotien soit en mesure de s'y rendre apprendre notre langue ? On frise le ridicule.
Rendre impossible, comme cela semble être l'objectif, le regroupement familial par l'application de lois kafkaïennes aura deux conséquences majeures : Tout d'abord, nous mettre hors la loi vis à vis des conventions internationales sur les droits des travailleurs migrants; Et surtout augmenter considérablement le nombre de migrants clandestins ...

De quoi occuper la police et les compagnies de charter pour les prochaines décennies.

Cette ignorance des hommes en général, de l'autre en particulier est à mon sens chez N. Sarkozy la meilleure explication de cette France étriquée, peureuse et repliée sur elle même dont il fait la promotion sans s'en rendre compte. Le discours droitier de N. Sarkozy n'est ni idéologique ni théorisé, mais il est le fruit de son inculture et de sa volonté de séduire le plus grand nombre coûte que coûte, sans limite.

Elle est surtout à l'origine de propositions aussi contradictoires, inutiles et dispendieuses que dangereuses.

Alexandre Joly.

13 mars 2007

« Chérie ! Y'a Bayrou à la télé... japonaise. »

    Ce vendredi 09 mars 2007 restera dans les annales comme le jour où le Japon a découvert François Bayrou. En effet pour la première fois depuis que les médias nippons traitent de la campagne présidentielle, ceux-ci ont fait référence au candidat centriste, et à la possibilité d'un deuxième tour qui ne serait pas le duel annoncé.

Il aura, pour cela, fallu attendre le sondage réalisé par CSA pour I-Télévision et Le Parisien, publié en France le 08 mars, et ce score de 24 % qui a fait frémir les Q.G de campagne de l'U.M.P et du P.S. Les journaux de l'archipel, ont alors publié une dépêche A.F.P Jiji qui reprenait les chiffres de l'enquête CSA et les commentait.

Plus que les scores du premier tour, ce sont surtout ceux du second qui ont surpris les médias japonais. Alors que François Bayrou leur était inconnu, ils se sont aperçus que tous les sondages le donnaient vainqueur au second tour devant chacun des deux autres candidats. Mais plus surprenant encore à leurs yeux a été le résultat du sondage de Paris Match dans lequel F. Bayrou « est le candidat le plus populaire, avec 75% de bonnes opinions » contre « 58 % pour Sarkozy et 55 % pour Royal. ».

Dans le Japan Times du 09 mars 2007, F. Bayrou a tout d'abord été présenté comme l'ancien ministre de l'éducation en qui le journal voit l'homme qui incarne une « troisième voie  entre le clivage gauche-droite » . Selon le journal, ses chances de se qualifier pour le second tour grandissent au fur et à mesure que «l'étoile de Royal s'affaiblit ».

Lundi 11 Mars, ce fut enfin au tour de la très officielle chaîne N.H.K de parler de F. Bayrou. Commentant ainsi le dernier sondage qui mettait S.Royal et F.Bayrou sur un score de parité de 23 % au premier tour, la chaîne a présenté l'originalité de la démarche du candidat centriste et sa volonté de rassembler à droite comme à gauche.

Mais la star politique française des médias nippons reste encore J. Chirac, dont l'annonce du retrait a été saluée unanimement, et a éclipsé la campagne l'espace d'une journée. Très fort sera donc le président français qui le détrônera dans le coeur des Japonais.

Alexandre Joly.

12 mars 2007

Corine Lepage rejoint François Bayrou.

Corinne Lepage, présidente de Cap 21 et active militante de l'écologie politique, retire sa candidature à l'élection présidentielle et rejoint François Bayrou.

le site de Cap 21 

le blog de Corinne Lepage 

Voici l'interview réalisée par Julie pour Nuesblog et Politicshow dans laquelle Corinne Lepage annonce son ralliement à François Bayrou. 

 



 
Hervé Tisserand 

Humour : Le retour des Musclés à l'occasion de la présidentielle !