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20 avril 2007

Ségolène Royal : incohérences et divisions !

Quand François Bayrou parle ou répond à des questions, il s'adresse à tous les Français et en suivant une vraie ligne directrice c'est à dire sans se contredire et sans chercher à plaire à tout prix. Ce n'est pas le cas de ses deux principaux concurrents et notamment de Ségolène Royal.

Bernard-Henri Lévy a récemment déclaré qu'il voterait pour Ségolène Royal parce qu'il trouvait qu'elle était "courageuse" et qu'elle avait "du cran" et "du caractère" (Journal Chrétien du 9 avril 2007). Si son engagement en faveur de Mme Royal se limite à ces termes, l'argumentation est alors très pauvre car il n'y est pas question de projet politique pour la France. Il aurait au moins pu justifier son ralliement par un soutien à ses propositions économiques ou à sa vision de la société française.
Comment expliquer le manque d'argument des supporters de Ségolène Royal ? C'est sans doute le manque de cohérence de son programme, de ses propos et le fait qu'elle n'est capable que de postures tout comme N. Sarkozy.
Un des exemples les plus récents de ce manque de fond et de cohérence fut sa proposition le 30 mars dernier d'un "contrat première chance" pour les jeunes non qualifiés et qui serait totalement pris en charge par les pouvoirs publics (Comment le financer sans augmenter le déficit ? Nul ne le sait). Ce contrat s'apparente beaucoup au CPE imaginé par le gouvernement De Villepin et dénature la proposition 17 de son pacte présidentiel : "Créer le droit au premier emploi des jeunes : pour qu’aucun jeune ne reste au chômage au-delà de six mois sans avoir un accès à une formation, un emploi aidé ou un tutorat rémunérés. Ouvrir 500 000 emplois tremplins aux jeunes, en généralisant la mesure prise par les régions de gauche."
L'autre problème de Mme Royal est qu'elle ne peut s'empêcher d'avoir une vision compartimentée voire sectaire de la société ce qui la rapproche beaucoup de M. Sarkozy. Certes, leurs valeurs ne sont pas identiques mais tous deux perçoivent la société comme une juxtaposition de groupes d'intérêts qu'il faut satisfaire individuellement. Lors de cette campagne, elle a souvent évoqué son appartenance à la gauche ou le fait qu'elle soit une femme afin de se distinguer de ses concurrents. Lors de son meeting de Toulouse, le 19 avril 2007, elle s'est posée en leader du peuple de gauche tout en faisant un appel du pied aux électeurs de François Bayrou : "J’ai besoin d’une dynamique du 1er tour, j’appelle tous les électeurs de gauche à venir dès le 1er tour et, au-delà des électeurs de gauche, ceux qui se retrouvent dans les valeurs républicaines et humanistes" (Libération du 20 avril 2007). Il est à noter que Les noms des candidats de l'UMP et même de l'UDF ont été hués. (meeting de Toulouse du 19 avril 2007). On peut comprendre cette "gauchisation" car elle a été incapable de rassembler son propre parti jusqu'à maintenant. Elle tente donc encore de le faire et profite de "l'extrême-droitisation" de N. Sarkozy. Elle essaie aussi et surtout de se démarquer de François Bayrou. Elle reprend la technique de François Mitterrand qui consistait à prendre de haut ses adversaires en déclarant que seul les gens de gauche avait, en gros, des valeurs humanistes. Quelle arrogance !
Outre ce retour à la gauche, elle s'est souvent positionnée en tant que femme. Ainsi, elle a déclaré : "Le temps des femmes est venu" lors d'un débat organisé à Sciences Po, jeudi 5 avril, par le magazine Elle sur le thème "Ce que veulent les femmes". Au début de sa campagne, elle a revendiqué le droit d'être considérée comme une candidate comme les autres et a fustigé le sexisme voire le machisme de la classe politique française. C'est pourtant elle qui a souvent mis en avant sa féminité comme si cela lui donnait un avantage spécial sur les hommes en terme de pouvoir : "je ne vous demande pas de voter pour moi parce que je suis une femme, mais je suis une femme, et avec moi le changement, le vrai changement politique, il est là." (Discours de Dijon "Rassemblement pour l'égalité" du 7 mars 2007) . Elle est même allée jusqu'à se donner l'image d'une mère pour le peuple français ! Mais le peuple français ont besoin d'un(e) président(e) et non d'une mère !
Voter Ségolène Royal, c'est un peu comme voter Nicolas Sarkozy car c'est voter pour un faux changement, pour une France compartimentée et aucunement solidaire.
Voter pour François Bayrou, c'est voter pour l'ouverture d'esprit, pour la la solidarité entre les générations, pour l'égalité entre les hommes et les femmes, pour le respect des personnes de toutes origines, pour un vrai changement des moeurs politiques, pour une France dynamique !

Hervé Tisserand

UDF Japon

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Voter pour François Bayrou, c'est voter pour l'ouverture d'esprit, pour la la solidarité entre les générations, pour l'égalité entre les hommes et les femmes, pour le respect des personnes de toutes origines et de toutes confessions, pour un vrai changement des moeurs politiques, pour une Europe plus proche,
pour le rassemblement de toutes les énergies
pour une France dynamique !
UDF Japon 

 

Sarkozy décrypté : Episode II

Mercredi soir, N. Sarkozy était l'invité de Arlette Chabot et Gilles Leclerc dans l'émission de France 2 Questions ouvertes. Cette interview était emblématique de sa campagne : une merveille d'exercice d'hypocrisie, de contre vérités, de contradictions, de mensonges, et de cynisme... Pour qui s'est donné la peine d'écouter et de décrypter. En voici un petit florilège :

Tout d'abord, fidèle à son style offensif , le candidat U.M.P s'en est pris à ses concurrents. La calomnie étant plus belle quand elle est pure mensonge, il n'a pas hésité à accuser François Bayrou de vouloir « se trouver allié avec le Parti Communiste, les trotskystes » car « il était plus à gauche que Ségolène Royal ».

On se demande de quelle bouffée délirante N. Sarkozy a été pris pour annoncer une telle ineptie. Rappelons tout d'abord que le P.C et les trotskystes s'inscrivent comme lui dans une optique binaire de conflit Droite-Gauche, et que ceux-ci mettent dans le même sac l'U.D.F et l'U.M.P. Ce qui est certes stupide, mais en tout cas démontre clairement que tout rapprochement entre eux et l'U.D.F est inenvisageable.

Cette volonté d'attiser la peur d'un nouveau péril rouge qui se cacherait dans les bagages de François Bayrou est d'autant plus surprenante et ridicule que dans le même interview il dénigre ceux qui le diabolise, les comparant à ceux qui "en 1981 disaient que les chars russes arriveraient avec F. Mitterrand." Dénoncer la diabolisation par une diabolisation encore plus ridicule nous amène à nous demander si cet homme est réellement conscient de ce qu'il dit ?

Enfin qui franchement peut penser que François Bayrou irait s'associer avec des partis anti-européens et anti-libéraux ? Ce n'est franchement pas sérieux. François Bayrou veut réunir des gens autour d'un projet et de valeurs communes aux quels aucun parti extrémiste n'adhère.

Le mirage d'une telle alliance n'est pas la seule pensée délirante du candidat U.M.P. Jouant sur des thèses paranoïaques il n'a pas hésité à fustiger, vieille thèse d'extrême droite, "une gauche bien pensante" qui policerait le débat et affaiblirait l'identité nationale. S'emportant, il s'exclama :  "Ca suffit la repentance, l'excuse d'être Français."

Surprenante et cynique analyse de la part d'un homme qui depuis 5 ans est ministre et qui a brillé par sa faculté à promouvoir des lois qui ont rogné les libertés individuelles. Mais surtout, il faudrait que N. Sarkozy et ses sbires nous disent qui un jour lui a demandé de s'excuser d'être Français ? Et si un Français a un jour eu à subir cet affront ? N. Sarkozy incapable de résoudre les vrais problèmes des Français en invente des fantasmagoriques...

Car son bilan n'est pas brillant. Ce qui lui permet de démonter une certaine aptitude au fanambulisme dialectique, quitte à dire une chose et son contraire. En effet dans la même interview il s'en attribue néanmoins un bon, commençant ainsi par dire "qu'il a eu des résultats, () des résultats importants", tout en compatisssant avec « la peur des Français de la violence qui monte dans la société. ». Ce qui peut déjà paraître paradoxal. Mais plus paradoxal encore, afin probablement de justifier sa réthorique sécuritaire, il se laissa néanmoins à reconnaître qu' en France, "il y a un problème de sécurité, d'autorité." On ne va pas le démentir sur cette dernière analyse...

Mais qui a eu en charge de juguler cette violence depuis 5 ans ? Qui a été incapable, malgré un arsenal de lois répressives toujours renforcés, d'enrailler la progressions des agressions physiques ? Qui a sapé le travail de collecte de renseignement des policiers en les retirant des quartiers sensibles ? Qui n'a pas su anticiper et gérer les émeutes d'octobre-novembre 2005 ? Sinon N. Sarkozy lui-même.

Le faible bilan, il est en partie à chercher dans l'approche du pouvoir de N. Sarkozy. Nous l'avons déjà dit, mais le Ministère de l'Intérieur et la Police ont depuis 5 ans servi les seuls intérêts de son chef. Et malheur à ceux qui n'auraient pas la même vision que lui. Ainsi, il n'a pas hésité dans cette émission à menacer indirectement la directrice de la S.N.C.F qui pense que ses méthodes ne seraient pas les plus judicieuses. Il explique ainsi que « si elle ne (les) veut pas elle devra en accepter les conséquences. ».

Message claire, et pourtant en complète contradiction avec l'état qu'il prétend vouloir incarner, dans lequel selon lui "les nominations (...) doivent être faites sur le stricte critère de la compétence et non plus de la connivence". Difficilement crédible quand on voit avec quelle ardeur il a surveillé et négocié toutes les nominations du C.S.A au C.S.M. Quand il ne s'est pas occupé de faire virer des journalistes qui ne lui étaient pas inféodés (Voir la vidéo ci-dessous).

Mais le comble de l'hypocrisie sarkozyenne est résumé dans cette phrase qu'il martèle régulièrement avec des yeux de chiens battus : "Dans cette campagne, je n'ai attaqué personne. Je crois que la tolérance est décisive." Leitmotiv qui ne leurre que les gogos, car franchement N. Sarkozy dans le rôle de Blanche Neige, qui peut vraiment y croire ? Il a non seulement fait une campagne agressive à l'encontre de ses adversaires mais il a même eu l'incroyable indécence et le culot de faire passer François Bayrou pour un traître, car ni de droite, ni de gauche et qui aurait "trahi ses électeurs". Lui, N. Sarkozy qui a construit sa carrière politique sur la trahison de ses mentors de C. Pasqua à J. Chirac. On pourrait sombrer dans le ridicule, si ce mot avait encore un sens en France.

Ou alors la trahison est pour N. Sarkozy une qualité, et il cherchait à être agréable....

N. Sarkozy a dans cette campagne beaucoup parlé. Non pour expliquer et démontrer, mais pour saoûler et hypnotiser. Quiconque a pris la peine de l'écouter et de mettre en perspective ses différents propos ne peut qu'être frappé par le manque de cohérence, et la multiplication des contradictions qu'il a prononcé, n'hésitant pas à mentir honteusement. Comme par exemple hier soir ou il a fait l'éloge "des débats"... Lui qui pourtant n'aura rencontré et débattu avec aucun de ses adversaires, repoussant toutes les propositions de débat qui lui furent lancer.

Alexandre Joly.

19 avril 2007

Sarkozy décrypté : Episode I

    L'enregistrement suivant a été fait à l'insu de Nicolas Sarkozy, alors que celui-ci était encore au Ministère de l'Intérieur et qu'il recevait des membres de l'association Zy'va en février 2007. En face de jeunes de cités du 92 issus de l'immigration maghrébine il s'est livré à une danse du ventre pour tenter de les séduire... au détriment d'autres "communautés" de la République qu'il désigne clairement : Les homosexuels, les Africains, les femmes, les Turcs....

Ces propos illustrent sa vision communautariste, limite raciale, de la société française. Ils renforcent aussi gravement les propos tenus pas Lilian Thuram il y a quelques mois qui affirmait que N. Sarkozy lui avait dit que "les problèmes dans les banlieues, c'était la faute des Arabes et des Noirs."

Plus que cette vision communautariste que l'on connaissait déjà, c'est le mépris qu'il voue aux Français avec qui il a eu à débattre lors d'une émission de TF1, les désignant par des termes dépréciatifs : "la harpie", "l'homosexuel"...

Cette vidéo démontre aussi sa capacité à s'adapter à la dialectique de ses interlocuteurs, adoptant un style "racaille" avec des jeunes pour chercher à les séduire. A moins que ce ne soit chez lui, sa nature qui revienne au galop.

Cette complicité qu'il adopte pour séduire les différentes classes socio-professionnelles ou communautés, en alternant démagogie et promesses illusoires qu'il ne pourra tenir aura des conséquences dramatiques s'il est élu. Beaucoup se sentiront cocufiés, trahis (comme le montre déjà la désillusion qu'il a suscité tant parmi les syndicats de Police qu'au sein du Conseil du Culte Musulman qu'il a pourtant créé).

Or dans une période de crise comme celle que la France traverse, la désillusion se transforme rapidement en violence, et N. Sarkozy, comme il l'a montré, n'est pas le mieux à même pour éteindre les incendies qu'il allume et les crises qu'il engendre.

Mais à priori les jeunes de Zy'va n'ont pas été dupes, ce qui explique cette vidéo.

 

 

Alexandre Joly.

Quand un journaliste parle de l'autoritarisme sarkozyste !

Joseph Macé-Scaron, le directeur adjoint de Marianne - ancien directeur du Figaro-Magazine, a révélé dans l'émission "On refait le monde" du lundi 16 avril, sur RTL qu'il avait été "démissionné" du Figaro pour avoir refusé de céder aux pressions sarkozystes. Face à l'avocat Rodolf Bosselut qui prend la défense du candidat de l'UMP, Joseph Macé-Scaron témoigne et dénonce les menaces exercées par Nicolas Sarkozy sur l'ensemble des journalistes politiques. Il rappelle l'attitude du candidat UMP envers Azouz Begag et distingue le Sarkozy séducteur de celui "en situation de puissance".
 
Hervé Tisserand 

18 avril 2007

Assassinat du maire de Nagasaki

Le maire P.L.D ( parti au pouvoir ) de Nagasaki, Icho Ito, a été assassiné mardi soir en face de son Q.G de campagne, de deux balles dans le dos. Son assassin, Tetsuya Shiroo, 59 ans, est le numéro 2 du Suishin-Kai, gang de la pègre locale affiliée au Yamaguchi-gumi le plus gros clan mafieux du Japon. Le Yamaguchi-gumi revendique 40 000 membres.

Icho Ito concourrait pour sa réélection comme maire de la ville, qu'il dirige depuis 1995, quand son assassin lui a tiré deux balles dans le dos à 19:52. Il est décédé dans la nuit.

Tetsuya Shiroo a immédiatement reconnu les faits et n'a opposé aucune résistance aux forces de l'ordre. Il a juste déclaré qu'il avait « tiré plusieurs fois dans l'objectif de tuer le maire » car il avait eu des problèmes avec celui-ci lors de l'attribution de marchés publics. Version qu'il a aussi mise par écrit et envoyé à Asahi TV.

Cet assassinat a été condamné très rapidement par le Chef du Cabinet du Premier Ministre, Yasuhisa Shiozaki.

Bien que sporadique la violence politique reste encore une plaie au Japon. Les maires de Nagasaki, seule ville avec Hiroshima à avoir subi un holocauste nucléaire, qui sont traditionnellement pacifistes sont une cible privilégiée. Ainsi le précédent maire de Nagasaki, Hitoshi Motoshima, avait lui aussi fait l'objet d'une attaque du même genre en 1990. Son agresseur, membre de l'extrême droite lui reprochait ses propos sur la responsabilité de l'Empereur dans le passé colonialiste du Japon.

Plus récemment, en 2006, la maison de Koichi Kato, député du parti d'opposition, le P.D, a été incendié par un extrémiste de droite qui lui reprochait ses critiques visant les visites officielles du premier ministre Junichiro Koizumi au temple du Yasukuni où reposent l'âme des soldats morts pour le Japon, dont des criminels de guerre (Cf l'article sur le Yasukuni dans ce même blog).

La police japonaise, dans son dernier rapport officiel estime à prés de 10 000 le nombre violent d'extrémistes de droite au Japon.

Alexandre Joly.

B.Tapie ministre de N.Sarkozy ?

L'image d'un Bernard Tapie revenant au pouvoir dans les bagages d'un Nicolas Sarkozy fraîchement élu, aurait de quoi déconcerter plus d'un Français. Mais n'aurait fondamentalement rien de surprenant tant les deux hommes ont des caractères similaires et des talents communs : ambition, duperie, manipulation, charme charismatique, prévarication ...

Pour ce qui est des valeurs politiques, il y a longtemps que N. Sarkozy qui s'est transformé lors de cette campagne en, ce ques les amoureux du Tour de France, appellerait « voiture balais », n'en a plus. Lui qui s'est auto-désigné sans sourciller héritier de De Gaulle, de Jean-Paul II, de L. Blum ou de J. Jaurés.... Références aux quelles seuls les incultes et les cyniques peuvent encore accepter de croire. Quant à B. Tapie, qui affirme qu' il « préfère toujours la gauche à la droite », a-t-il si ce n'est qu'un jour eu la moindre conception de ce qu'étaient des valeurs de gauche ?

Alors, rumeur infondée ? Non, juste une grosse intuition que quelques déclarations des deux intéressés alimentent.

Au journal 20Minutes, daté du 15 avril, N. Sarkozy répondant à une question a affirmé qu'  « un certain nombre de personnalités de gauche pourraient être membres de mon équipe. Je pense à des noms que je ne gênerai pas en les citant maintenant. ». Des personnalités de gauche, mais les quelles ? Toutes celles proche du P.S ou du P.R.G ont manifesté une aversion envers N. Sarkozy. Et une victoire de ce dernier, s'il était élu, engendrerait au P.S une guerre des chefs dans laquelle chacun chercherait à s'octroyer la plus grosse part. Aucune n'irait don perdre son temps dans un ministère.

Dans la galaxie gauchiste, il n'existe que trois individus qui se sont prononcés en faveur de N. Sarkozy : les essayistes D. Glucksman et Max Gallo et ... Bernard Tapie. Ce dernier réaffirmait encore son soutien au candidat U.M.P dans les colonnes du journal Le Parisien/ Aujourd'hui en France du 10 avril, estimant qu'il  « est – de très loin - le plus compètent pour diriger le pays. ». Pour couper court à cette rumeur qui pourrait tout de même gêner quelque peu N. Sarkozy, B. Tapie a tenu a expliqué que pour lui « la politique c'est finie » et qu 'il «  ne se présenterait plus jamais à une élection. ». Mais que vaut la parole d'un Tapie ? De Montfermeil aux parloirs de France : pas grand chose.

Le pédigré judiciaire de B. Tapie a surtout de quoi inquiéter l'équipe de propagande de N. Sarkozy, qui a déjà bien à faire avec les relations et les lieutenants du candidat U.M.P. Car le casier judiciaire de B. Tapie n'a rien à envier à celui de messieurs Longuet, Balkany et autres proches de N. Sarkozy. C'est donc clairement un gang qui se forme autour du parrain de Neuily pour organiser le hold-up du siècle .... avec le consentement d'une majorité de Français.

Le seul qui a compris l'avantage qu'il y a vait à tirer de cette collusion d'intérêts très personnels, c'est J.M. Le Pen qui a ainsi apostrophé N. sarkozy : « Vous n'avez pas perçu la formidable colère des Français, pillés, ruinés, désespérés contre la racaille politicienne dont vous êtes un des chefs et un des emblèmes".

 Alors pour bloquer N. Sarkozy et éviter Le Pen, une seule alternative dimanche : François Bayrou !

Alexandre Joly.

17 avril 2007

Petite leçon de démocratie

Ce devrait être l'image qui fait la différence. De celle qui résume le fossé existant entre deux visions de la France,  deux comportements, deux approches de l'individu.

François Bayrou, entouré de badauds, discutant ce samedi matin 14 avril au-bas d'une « barre » de la chaude cité des 4 000 à La Courneuve où il avait été invité comme les autres candidats par SOS – Racisme. Mais où il était le seul présent avec D. Voynet.

Cette même cité que N. Sarkozy, entouré de centaines de policier, avait promis de « karchériser » en 2005 et dans laquelle il ne peut toujours pas mettre les pieds. Comme par ailleurs bon nombre d'autres quartiers de France. Et pas tous réputés difficiles comme l'a démontré sa débandade à La Croix Rousse à Lyon il y a deux semaines.

Une image donc qui montre la force de la parole et du dialogue, là où l'ostracisme et l'usage de la force ont échoué.

Dans l'esprit de la cinquième République, le rôle premier du Président est de rassembler les Français, tous les Français, afin de maintenir la cohésion nationale. Son but n'est pas d'exclure ou d'ostraciser une partie du peuple qui ne lui plairait pas, quitte à vivre dans l'hostilité permanente, il est de composer avec les multiples facettes de la société. Il n'est pas de créer une société uniforme et à son image, mais d'en appréhender les évidentes différences pour les faire vivre ensemble.

C'est aussi le message de François Bayrou.

Car comment faire vivre ensemble votre clientèle avec le reste de la population quand vous avez insulté une partie d'entre elle. Comment Nicolas Sarkozy pense-t-il pouvoir diriger le pays, s'il accumule vexations et attaques contre la moitié de la nation qui ne vote par pour lui ?

Qu'on ne se trompe pas, la légitimité d'un gouvernement dans une démocratie, ne résulte pas exclusivement de son élection. Il ne suffit pas de se prévaloir de 51 % des suffrages exprimés pour pouvoir se croire investi de tous les pouvoirs : la légitimité s'acquiert dans la capacité des gouvernements à expliquer leur démarche et à la faire accepter. Pas dans le nombre de C.R.S mobilisés pour faire passer des lois. Et seule la légitimité d'une réforme la rend acceptable par le peuple.

Or l'incapacité de Nicolas Sarkozy à dialoguer avec ses opposants, que ce soit à La Courneuve face aux Français, ou lors d'un débat télévisé (qu'il a refusé !) face à ses adversaires politiques, augure d'une gouvernance qui sera basé, non pas sur la pédagogie et le respect, mais sur le rapport de force et la violence.

Or, dans ce mode de gouvernance, ce sont les plus faibles, les plus isolés mais surtout les moins organisés qui paient le prix fort : autrement dit le citoyen lambda.


Alexandre Joly.