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04 mai 2009

Comment Hadopi tua mon droit de vote

En jargon militaire, cela s’appelle un « dommage collatéral ». Une victime innocente d’une offensive qui n’a aucun lien avec la cible prédéfinie, mais qui malencontreusement périra avec elle ou pire, à sa place.

 

En votant jeudi 9 avril contre le projet de loi « Hadopi » de la ministre de la culture Christine Albanel, les députés socialistes et NC présents n’avaient sûrement pas envisagés que leur vote enterrerait aussi le projet de loi de Thierry Mariani (député UMP) sur le vote des Français de l’étranger lors des prochaines élections européennes (voir l’historique de ce projet dans ma note du 2 févier).

 

En effet dans la hâte de réparer l’affront, et pour cacher leur bévue politique que fût le résultat de ce vote de l’Assemblée Nationale, J.F. Copé et Bernard Accoyer se sont empressés de chambouler le programme de reprise des discussions à l’Assemblée pour les trois dernières cessions du mois d’avril afin de refaire voter les députés le plus rapidement possible

 

Dans un premier temps, ils choisirent la date du 28 avril, date de rentrée parlementaire  pour relancer le débat sur le projet de loi défendu par C. Albanel. En remettant aux calendes grecques le vote programmé ce jour d’une loi sur l’inceste. Cette décision entraîna cependant un telle levée de bouclier tant le sujet est médiatiquement très sensible que de nouvelles dates durent être définies. Et l’ordre du jour du 28 avril maintenu.

 

Ce fût donc pour le lendemain, mercredi 29 avril, que les nouvelles discussions sur Hadopi furent programmées. Or, ce jour était celui qui avait été initialement choisi pour débattre du projet de loi de Thierry Mariani. Peu importa, la chasse aux pirates du téléchargement ne pouvait pas attendre une nuit de plus et l’ordre du jour fût donc modifier. Et tant pis si le projet de loi du député du Vaucluse  avait quant à lui un impératif temporel : celui de la date des élections européennes du 7 juin !

 

« Simple retard » direz vous ?  Sauf que la Saint Glinglin n’est pas un jour du mois de mai et encore moins de juin, et que c’est malheureusement à cette fameuse date qu’a été renvoyé l’examen du projet de loi. En effet aucune nouvelle date n’a encore été décidée pour son examen, et sur le site de l’Assemblée ce dernier est toujours programmé au… 29 avril. Pas de discussion, pas de mise au vote. Pas de vote, pas d'application.

 

Donc, à moins d’un miracle, le projet de loi est à tout jamais mort et enterré.

 

Amateurisme, précipitation, incompétence,  les marques de fabrique habituelles de l’UMP et du pouvoir actuel vont avoir pour conséquence d’empêcher plus de 300 000 de nos concitoyens de pouvoir exercer leur droit de vote directement dans les consulats, et entraîner l’abstention technique et forcée de quelques centaines de milliers d’autres comme l’avait très bien souligné Thierry Mariani dans son rapport devant le commission des lois le 6 janvier.

 

Et voilà de m’interroger : « Dans la hiérarchie des valeurs démocratiques de  Nicolas Sarkozy, la défense des intérêts du Show Buisness vaudrait-elle bien plus que le droit élémentaire de voter ? ».

 

Alexandre Joly.

12 juin 2007

Quelles conclusions tirées du premier tour des législatives ?

Il y en a plusieurs et la première est une certaine déception à la vue du score global du MoDem. En effet, avec 7 à 7,5% des voix, le parti centriste est un peu loin du résultat obtenu par François Bayrou à l'élection présidentielle. Cela s'explique par plusieurs facteurs : le mode de scrutin, l'engouement sarkozyste de nombreux français et la désagrégation du parti socialiste. Un dernier facteur important est la jeunesse du MoDem dont dont nombre de candidats n'étaient guère connus.

Deuxième conclusion : le taux d'abstention confirme qu'appeler les électeurs à voter un mois à peine après une autre élection majeure est une aberration qui encourage es gens à rester chez eux ! Le taux d'abstention est de 39,56 % ce qui est très élevé et bien supérieur à celui de l'élection présidentielle. A la vue d'un tel taux, l'UMP devrait éviter de parler de grand succès car une si faible mobilisation des électeurs amoindrit grandement la représentativité de la nouvelle assemblée.

Troisième conclusion : le mode de scrutin amplifie beaucoup trop les résultats. L'UMP et ses alliés ont obtenu 46% des voix ce qui devrait leur permettre d'obtenir plus de 400 sièges sur 577 ! Mais cela ne devrait leur donner mathématiquement et proportionnellement que 265 sièges. Le MoDem, avec 7% des voix, auraient pu obtenir 40 sièges ! Je ne suis pas pour un mode de scrutin à la proportionnelle intégrale mais un seuil de 5% améliorerait grandement la représentativité de l'Assemblée Nationale. Un autre facteur expliquant ce décalage entre le nombre de voix et le nombre de sièges est le découpage des circonscriptions car les députés ne représentent pas le même nombre de citoyens.

Quatrième conclusion : un nombre record de députés, principalement UMP, ont été réélus ce qui est loin de traduire concrètement la volonté de rupture exprimée par Nicolas Sarkozy et ses supporters. On le sait, les Français ne sont pas à une contradiction près. A mon humble avis, cela confirme le manque de maturité politique de notre peuple.

Les élections législatives montrent que la France a encore beaucoup de progrès à faire en matière de représentativité démocratique. Le mode de scrutin devrait être modifié et les dates des élections revues. Les médias ont encore une fois eu un comportement discutable de part leur complaisance envers le chef de l'Etat. Enfin, une majorité de Françaisn'est pas capable de prendre certains risques politiques et préfère rester conservatrice dans ses choix politiques en reconduisant toujours les mêmes candidats et les mêmes partis...

Cependant, il reste un deuxième tour qui pourrait permettre de réduire un peu la force de la vague bleue et j'espère que les électeurs du MoDem se mobiliseront pour leurs candidats encore en lice.

Hervé Tisserand 

12 mai 2007

De la versatilité de certains élus UDF

Depuis l'entre deux tours de l'élection présidentielle, on a vu plusieurs députés UDF rejoindre ou soutenir Nicolas Sarkozy. Ceux qui ont choisi de le soutenir ponctuellement afin de faire campagne contre Ségolène Royal avaient sans doute des raisons compréhensibles dans le contexte électoral. Parmi ces élus UDF, certains avaient opté pour le candidat UMP dès avant le premier tour. Ce fut notamment le cas de Gille de Robien et d'André Santini. Ceux-la ont clairement trahi leur parti et feraient mieux d'adhérer à l'UMP afin que les choses soient plus claires et cela rendrait leur action cohérente jusqu'au bout ... Mais sont-ils capables d'être cohérents ?

Le plus choquant dans tout ça est l'attitude des élus qui ont choisi de voter Nicolas Sarkozy au second tour et qui persistent maintenant dans ce soutien qui n'a plus rien de ponctuel. Des gens comme Hervé Morin, Maurice Leroy ou encore Pierre Albertini qui étaient des proches de François Bayrou ont même signé un texte intitulé "Pour un centre libre dans la majorité présidentielle" dans le Figaro du 8 mai 2007. Dans ce texte, ils voudraient que la mouvance centriste s'intègre à la majorité présidentielle c'est-à-dire à l'UMP. Ils s'appuient pour sur 3 arguments pour justifier leur prise de position :

  • L'incompatibilité du programme économique de Ségolène Royal : "économie, retraites, 35 heures, interventionnisme public débridé."

  • l'accord de principe de Nicolas Sarkozy à une dose de proportionnelle et la ratification des nominations aux grands emplois par les commissions parlementaires compétentes décidant à la majorité qualifiée,

  • Les propositions institutionnelles de Nicolas Sarkozy concernant l'Europe et sa position concernant la Turquie.

Cette prise de position de divers élus UDF ou apparentés est une véritable injure à l'intelligence, à la morale et aux électeurs de François Bayrou. Sur le plan économique, les programme de S. Royal et de N. Sarkozy bien que relativement différents nécessitaient à peu près le même montant de dépenses publiques et allaient donc contre toute logique de réduction du déficit public. La dose de proportionnelle envisagée par N. Sarkozy ne sert qu'à fourvoyer et à manipuler les élus de "petits partis" afin qu'ils deviennent des valets de l'UMP. Cela n'a rien à voir avec la refonte du système électoral voulue par l'UDF et par François Bayrou. En outre, N. Sarkozy semble plutôt vouloir un peu de proportionnelle pour les élections sénatoriales et non législatives...

Ce qui est surtout dommageable, c'est que la majorité de ce groupe de parlementaires se ment à elle-même et donc aux électeurs. Maurice Leroy, député du Loir-Et-Cher, déclarait le mars 2007 (source: site de l'UDF) : "Si on était dans le schéma Ségolène Royal-Nicolas Sarkozy, c'est . C'est le choix du vieux système. Moi je n'appelle à voter ni pour l'un ni pour l'autre". Il ne lui aura fallu que quelques semaines pour retourner sa veste. Quant à Hervé Morin, il s'en était souvent pris à Nicolas Sarkozy et également à ceux qui l'avait rallié depuis longtemps comme Gilles de Robien. Lors d'une interview accordée au journal 20 Minutes en août 2006, on lui avait demandé : "le divorce avec Gilles de Robien est-il consommé ?"  et il avait répondu : "Je n'ai pas vocation à être un coupeur de têtes. Mais à un moment, il faudra qu'il nous indique s'il soutient François Bayrou ou s'il veut faire le jeu de l'UMP. On ne peut pas être constamment le cul entre deux chaises." (source : 20 Minutes, éditions du 08/06/2006). Cela vaut également pour lui.

Ce ne sont que quelques exemples de ce gigantesque retournement de veste effectué conjointement par ces "élus du peuple". Ils n'hésitent pas à se trahir et nous avec au nom de petites tractations politiques. J'espère que leurs électeurs sauront leur faire regretter ces trahisons lors des prochaines élections. Touts ça semble donner raison au vieil adage : "qui se ressemble s'assemble". Et en matière de trahison politique, Nicolas Sarkozy n'est pas le premier venu. Le Mouvement Démocrate peut donc se passer de ces personnes, d'autres sont prêtes à les remplacer et à oeuvrer à un vrai parti centriste indépendant et ouvert.

Hervé Tisserand 

14 avril 2007

A propos de l'appel de Michel Rocard

Dans le monde daté du 13 avril 2007, Michel Rocard, ancien premier ministre socialiste de 1988 à 1991, a appelé à une alliance Royal-Bayrou avant même le premier tour afin de battre Sarkozy.

Le premier secrétaire du PS François Hollande a immédiatement réagi en déclarant à l'AFP qu'il n'y avait "pas d'alliance concevable entre la gauche et une partie de la droite". Quant à Ségolène Royal, elle a eu une réaction quelque peu étrange. Elle a récusé cet appel en arguant de son refus de toute "tractation" électorale "dans le dos des électeurs". Etrange argument car il s'agit d'un appel public et non d'une manoeuvre politicienne exécutée dans l'ombre. Le paradoxe est qu'elle pensait déjà à faire un appel aux électeurs de François Bayrou. En effet, d'après le journal Le Monde, elle avait demandé à un de ses conseillers, Jean-Pierre Mignard, de réfléchir à un texte devant lui servir au soir du 22 avril puisqu'elle croît pouvoir se qualifier pour le second tour. En outre, Vincent Peillon, l'un des porte-parole de Ségolène Royal, a déclaré vendredi sur France Bleu Picardie que Michel Rocard était "à côté de la plaque" ajoutant que "L'UDF est à droite depuis des décennies. M. Bayrou a toujours été à droite et il faut que cette bouffonnerie cesse et que les électeurs de gauche mesurent que si leur priorité c'est la lutte contre la précarité, il ne faut ni voter Sarkozy ni voter Bayrou".

Que déduire de tout ça ? Il semble bien que le vote Bayrou va s'affirmer de plus en plus comme un vote très utile face à Nicolas Sarkozy. Le parti socialiste semble être entré une fois de plus dans une zone de turbulences. Une de ses plus grandes personnalités est favorable à un rapprochement avec le centre tandis que dans l'entourage de Ségolène Royal et à la direction du PS, beaucoup restent campés sur des positions passéistes ; ils continuent de croire au traditionnel clivage gauche-droite. Mais en même temps, beaucoup de socialistes semblent se rendre compte de la possibilité de voir François Bayrou devancer Ségolène Royal au premier tour ce qui risque de faire imploser le PS.
Faire l'amalgame entre le l'UMP et l'UDF d'aujourd'hui comme l'a fait monsieur Peillon relève de l'escroquerie intellectuelle car, comme le dit Michel Rocard, les programmes de F. Bayrou et de S, Royal ont plusieurs point en commun. Le parti socialiste ne veut le pouvoir que pour lui seul tout comme le veut l'UMP ! Les dirigeants de l'UMP et du PS ont la même vision dogmatique et rétrograde de la société française. Mais les électeurs de ces partis sont souvent plus ouverts et plus responsables que leurs dirigeants.

Les électeurs de Ségolène Royal devraient comprendre que François Bayrou est celui qui a le plus de chance de battre Nicolas Sarkozy comme l'ont montré tous les sondages jusqu'à présent. La volonté du parti socialiste de voir sa candidate être présente au second tour doit surtout permettre la survie du PS à cause du « traumatisme Jospin », le fait qu'elle puisse gagner ou pas est largement secondaire. Du fait de sa personnalité, Ségolène Royal n'a pas su rassembler son propre parti et nombre de cadres du parti ne la soutiennent que du bout des lèvres car ils doutent fortement de ses capacités. François Bayrou a tenu des propos qui prouvent que le centre d'aujourd'hui est un vrai centre. Suite à cet appel de Michel Rocard, il a déclaré : "A mes amis qui pourraient douter de la nécessité de construire une majorité différente, poursuit-il, je pose la question : qu'est-ce qu'un centre qui ne regarde que vers la droite ? Ce n'est pas du centre, c'est de la droite. Eh bien, nous devons être capables de travailler avec notre main droite et avec notre main gauche. (...) Ce n'est pas parce que l'on n'est pas d'accord sur tout que l'on ne peut pas travailler ensemble."

Alors, électeurs de gauche votez utile dès le premier tour en votant pour François Bayrou afin d'avoir une chance réelle de changer les choses dans notre pays et afin d'éviter 5 ans de pouvoir Sarkozyste.

 Hervé Tisserand

10 avril 2007

Quand Bayrou prenait déjà Sarkozy en plein flagrant delit de mensonge !

C'était en 1999 (sous les yeux de François Hollande et de Robert Hue) mais c'est toujours d'actualité. 
Nicolas Sarkozy  ne pouvant pas, comme aujourd'hui, contredire François Bayrou sur le fond (La hausse des prélévements obligatoires par le gouvernement Balladur entre 1993 et 1995 contraire aux promesses de campagne !) n' a d'autre solution que de  prendre sa posture politicienne habituelle. 
Décidément N. Sarkozy ne peut qu'aligner des propos du type "vous êtes avec moi ou contre moi" ce qui en dit long sur sa manière d'envisager la société et la politique. La fin de cet extrait est tout bonnement sidérante quand on entend N. Sarkozy dire que le centrisme favorise Le Pen alors que c'est lui qui reprend certaines idées de l'extrême-droite !
J'espère que les électeurs de l'UMP qui supportent Sarkozy vont se rendre compte de sa dangerosité et de sa malhonnêteté intellectuelle qui n'ont d'égale que son culot.
 
Pour en savoir plus sur la personnalité de N. Sarkozy, je vous encourage à regarder un extrait vidéo d'un entretien de L'équipe de www.vodeo.tv avec John Paul Lepers ci-dessous.
 
Hervé Tisserand 

20 février 2007

Des candidats plus vrais que nature !

Quand Bruno Candida remonte un discours de Nicolas Sarkozy, voilà ce que ça donne :


Intronisation de Sarkozy vu par Candida

 

Quand il pointe du doigt les néologismes et le manque de profondeur des discours de Ségolène Royal :


Sego-candida