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10 juin 2009

Avantages et inconvénients de la « Bayrou dépendance »

L’un des enseignements positifs que l’on peut tirer du revers, ou plutôt de la claque, que nous venons de prendre est que, pour ceux qui ne l’auraient pas encore remarqués, nous avons un chef. Un vrai. Un de ceux qui va au combat, donne de sa personne dans les corps à corps les plus violents, donne des coups, en prend encore plus et assume la victoire comme la défaite.

Ce genre d’individus est capable d’amener ses troupes à se dépasser, à susciter le respect, sinon la crainte dans les camps adverses. C’est une locomotive précieuse et indispensable. Avec François Bayrou, nous avons sans conteste un président de parti de cette trempe. Il a su se faire offensif en attaquant à juste titre le bilan du chef de l’état. Il a su faire le dos rond, puis affronter ses détracteurs les plus virulents comme Daniel Cohn-Bendit, relais le plus folklorique d’une campagne de calomnies odieuse dans laquelle il a été traité d’illuminé ayant « touché la Vierge », de « Le Pen light » et pour finir de « minable ».

Mais avoir un tel leader peut être, pour un parti naissant, une arme à double tranchant : en effet, quand le chef vient à être mis à terre, c’est tout le parti qui est déséquilibré, trébuche et chute. Parce que nos adversaires le savent, il devient la cible prioritaire de leurs charges, concentrant sur lui toutes les attaques, même, et surtout, les plus malhonnêtes afin de le pousser à la faute.

Le rôle d’un parti dans une campagne est donc de soutenir son leader en trouvant des hommes et femmes pour le protéger des attaques, et d’autres pour porter à sa place les contre-attaques les plus violentes. Qu’on se souvienne de la campagne de Sarkozy de 2007, les basses œuvres étaient signées de lieutenants qui remplissaient leur mission sans état d’âme, le chef pouvant ainsi continuer à se draper du voile de la vertu. Ce que le MoDem n’a su faire ici.

Il n’est clairement pas dans la culture de notre famille politique d’abaisser le niveau des débats à celui du caniveau. Mais nous ne pouvons occulter que la lutte se mène aussi dans ces sphères parce qu’on nous y entraîne. D’autant que nos adversaires savent que nous n’y sommes pas à l’aise. Refuser d’y aller combattre c’est prendre le double risque de laisser la propagande adverse faire son œuvre (« le MoDem vote avec les ultra-libéraux », « le MoDem et Bayrou ne s’intéressent plus à l’Europe », sans parler des insultes citées) et donc perdre des électeurs ; c’est aussi comme nous l’avons vu lors du débat de jeudi soir, voir François Bayou, poussé à bout, répondre, et faire passer sa seule réplique comme un acte déplacé, inversant les rôles agresseurs / agressés. Cela a perturbé nombre de nos sympathisants et parachevé l’entreprise de dénigrement de nos adversaires.

Dans cette campagne électorale, la première mi-temps fût bien menée. Un programme sérieux issu des travaux en commission permettait aux têtes de liste de faire une campagne de terrain en profondeur, afin d’expliquer et de tenter de convaincre les électeurs au plus près. Parallèlement, la sortie du livre de François Bayrou donnait un écho national à une campagne qui n’avait pas encore commencé dans les médias. Celle-ci s’annonçait prometteuse.

La deuxième mi-temps fût pourtant un désastre. Devant la « menace MoDem», nos adversaires ont contre-attaqué tous azimuts sur le programme (un peu) et le bilan (de façon mensongère) du MoDem au Parlement. Tout d’abord sporadiques les attaques se sont ensuite intensifiées sur la seule personne de François Bayrou qui incarne le parti aux yeux des Français. Ces attaques permettaient pour le PS et l’UMP de discréditer l’homme dans la perspective des Présidentielles 2012 en même temps qu’elles affaiblissaient l’image européenne de notre formation.

Devant de telles attaques, le parti n’a pas su réagir. Il aurait dû se protéger en mettant à « l’abri » François Bayrou, victime d’attaques ad nominem, en augmentant la présence médiatique des têtes de liste. Cela aurait rendu caduc la stratégie de nos opposants. Or plus les partis adverses dénonçaient l’omni-opposition de François Bayrou, plus il apparaissait dans les médias, et plus il se laissait entrainer dans des débats qui s’ éloignaient du sujet européen. Leur donnant raison et brouillant l’image pro-européenne du MoDem.

De même, le rappel de l’ouvrage de « Dany » était tout à fait justifié aux vues de ses propres attaques, mais il aurait dû être fait plusieurs jours avant, de façon répétée, et pas par François Bayrou en personne. Cette trop grande exposition de notre président lui a été préjudiciable, et a été fatale au parti sur cette élection.

Car si cette campagne nous a donc rappelé que nous avions un chef, elle a aussi démontré l’extrême dépendance du parti à son encontre. Nombres d’entre nous peuvent témoigner de la faible reconnaissance du parti sur la scène politique française. Quel adhérent n’a jamais eu cette échange :

- Je suis au MoDem.
- Pardon ?
- Le Mouvement Démocrate.
- Le quoi ?
- Le parti de Bayrou.
- Ah d’accord.

Certes, 18 mois sont un laps de temps très court pour imposer le nom d’un parti et pour qu’il affirme son identité dans l’inconscient politique de nos concitoyens. Mais il est impératif que le parti fasse émerger sur la scène médiatique un projet et des figures identifiables qui pourront relayer et défendre les thèses du parti, lui assurer une plus grande visibilité. Faire émerger de nouvelles figures sera aussi vital dans l’optique de 2012 afin de parer les questions insidieuses telles que « Mais avec qui allez-vous gouverner ? » ou « Avec qui allez-vous vous allier ? ». Questions récurrentes qui eurent un effet dévastateur en 2007.

Car sinon, c’est prendre le risque de s’entendre opposer les accusations de sectarisme, d’extrême personnalisation ou d’exercice solitaire du pouvoir.

Pour évoluer et espérer remporter des campagnes électorales futures, il faut que la « marque » MoDem vive par elle-même indépendamment de celui, ou celle qui la dirige. Le parti n’est ni un fan club ni une amicale de groupies : l’immense majorité des adhérents a accepté de se lancer dans l’aventure au nom de la croyance en certaines valeurs que nous pensons bafouer par le pouvoir actuel et auxquelles le PS ne propose aucune solution satisfaisante. Si François Bayrou demeure le président incontesté du parti, il va falloir trouver le juste dosage qui fera de sa présidence un vrai plus pour le parti et non un angle d’attaque pour nos adversaires.

Il faut donc que le MoDem fasse sa mue et passe du « Parti de Bayrou » au « Parti dont Bayrou est le président »…

Alexandre Joly.

Président du MoDem Japon

06 juin 2009

Elections européennes, enjeux nationaux

Nombreux sont ceux, ces dernières semaines, qui critiquent le franco centrisme de la campagne pour les élections européennes qui se dérouleront demain. Que ces critiques soient sincères quand elles viennent des corps constitués de la société civile comme de simples citoyens frustrés car en attente d’informations et de débats, ou hypocrites quand elles viennent de partis qui ont parlé de tout durant leur campagne sauf des grands thèmes européens, ces critiques n’en sont pas moins fondées.

Et si les têtes de liste MoDem ont durant leurs rencontres avec les Français prioritairement exposé la vision de l’Europe qu’a le parti, au travers de son action et de ses projets, ils n’ont pu éluder la dimension franco-française de ce scrutin : car demain ce vote ne sera pas (malheureusement ?) seulement un vote européen, il sera aussi (et surtout ?) un vote français.

Mais contrairement à ce que veulent faire croire les ténors du PS, de l’UMP ou encore Daniel Cohn-Bendit en manque d’argument, François Bayrou n’y est absolument pour rien !

Les raisons sont multiples, parfois complexes, souvent connexes.

La première d’entre elle, et pas des moindres tient au mode de scrutin et à son organisation à l’échelle européenne : en délégant aux gouvernements nationaux le mode d’organisation et le timing de l’élection, l’Union Européenne a cassé la symbolique unificatrice du Parlement, lieu de représentation de tous les citoyens européens.

L’une des conséquences de ce choix de mode de scrutin est la mise en concurrence de listes nationales et non européennes. Où qu’il soit, quelque soit sa nationalité, l’électeur européen votant dans son pays aura à choisir entre des listes représentants des partis de son pays et non des listes européennes et se déterminera donc aussi, voir surtout, selon un paradigme national classique. Dimanche, l’électeur français mettra avant toute chose le bulletin d’un parti français dans l’urne, pas celui d’un parti transnational. Or qui dit partis nationaux, dit fatalement enjeux nationaux et débats nationaux centrés.

Seul moyen permettant d’européaniser le débat : l’instauration d’une élection pour des listes transnationales au programme claire, avec un quota minimum de pays dans les quels être présent.

A ce pêché originel européen s’est ajoutée une french touch politique qui a amplifié le phénomène d’éloignement entre le citoyen et le Parlement, l’électeur et les enjeux : il s’agit de la subdivision du territoire en 8 circonscriptions au sein des quelles peuvent se présenter les listes qui le souhaitent. Ce découpage, officiellement effectué pour rapprocher le citoyen de l’élu a eu pour effet de gommer la dimension européenne du vote, perçu maintenant comme une élection régionale bis, où les enjeux européens sont dilués dans des préoccupations locales qui cloisonnent le débat, le localise le rend intraduisible au plan national.

Conséquence : l’absence de débats nationaux télévisés entre les têtes de liste qui se sont contentés de la presse régionale pour présenter leurs projets. Le seul débat national, ayant eu lieu sur France 2 le jeudi 4 juin, a opposé 8 chefs de partis dont 3 qui ne sont pas eux-mêmes en course pour ces élections et 4 qui n’ont aucune ambition pour l’Europe. Devant un tel cas de figure, l’Europe ne pouvait plus être objet réel de discussion. Or, ce sont ces grandes messes cathodiques qui sont les principales sources d’informations de nos concitoyens.

La publicité faite à l’Europe dans les médias français est aussi une des causes de l’absence de réelle discussion sur son avenir. Les débats et décisions prises au Conseil et approuvées au Parlement (qui représentent plus de 70% des lois qui régulent notre vie  de citoyen) font rarement l’objet d’un article ou d’un reportage dans les journaux français. Le MoDem entend d'ailleurs combattre cette absence d'information par l'obligation de diffuser les sujets en débat au Conseil. La méconnaissance de l’Europe par nos concitoyens se retrouve généralement dans les rédactions, et électeurs comme  journalistes politiques sont plus à l’aise dans un débat franco centré que dans un débat euro technique.

Alors, à cette demande inconsciente mais conjointe répond une offre politique qui se délecte de joutes franco françaises et qui perçoit ces élections soit comme une validation ou contestation de la politique en cours, soit comme un tour d’échauffement avant d’autres échéances plus cruciales. La campagne de l’UMP, au-dessus de laquelle a plané l’ombre tutélaire de Nicolas Sarkozy est en ce sens très explicite : voter UMP le 7 juin, c’est donner un satisfecit à la politique actuelle du Président, la promesse de le voir la continuer, et enfin être assuré de le voir parader le 8 juin à la télévision comme l’explique très bien cet article du Figaro.

Alors oui, le 7 juin votre bulletin de vote comptera double : il vous permettra de vous exprimer non seulement sur l’avenir de l’Union Européenne, mais aussi sur la politique actuelle du gouvernement sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy. Or un seul bulletin et un seul peut vous permettre de dire « Je veux une Europe plus respectueuse des citoyens, plus démocratique, plus unie et je veux aussi sanctionner la politique actuelle du gouvernement Fillon ».

Ce bulletin c’est celui de votre liste MoDem.     

Alexandre Joly.

25 mai 2009

Elections européennes : demandez le programme !

Depuis le début de cette campagne pour l’élection des représentants au Parlement européen, les leaders des formations qui soutiennent les principales autres listes que celle du MoDem se sont mis à entonner leur antienne préférée : Bayrou s’oppose, mais jamais rien il ne propose !

 

Ainsi, Rachida Dati, au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, après s’être refusée de participer au « tapage médiatique » autour de François Bayrou, s’est faite un malin plaisir de le traiter de « meilleur des socialistes ». Ce qui expliquerait, ou serait la conséquence au choix, de son opposition qu’elle juge systématique car, Bayrou, serait « quoi que vous fassiez, tout le temps contre ». Sous-entendu, ces postures d’opposant tiendraient pour seul programme du MoDem.

 

Emboîtant le pas sur la Ministre de la Justice, Martine Aubry dans un discours ce dimanche, a critiqué le MoDem estimant qu’il fallait « à la fois s’opposer mais aussi proposer ». Ajoutant qu’elle ressentait une grande déception de la part du MoDem « attendant du mouvement (…) un vrai discours sur l’Europe. Mais aujourd’hui nous n’avons rien. »

 

Le couple Bové – Cohn Bendit se mettant au diapason, a quant à lui estimé que François Bayrou détournait  « la campagne pour sa course à l’Elysée » selon Le Monde. Pascal Durand, directeur de campagne de Dany l’accusant même de faire « une campagne franco-française » mettant les enjeux européens de côté.

 

Alors, un petit clic valant mieux qu’un grand discours, pour tous ces « déçus » de la campagne du MoDem qui ont besoin d’être rassurés, mais surtout, tous ceux qui souhaitent s’informer en toute honnêteté, nous proposons trois liens essentiels qui les aideront à se familiariser avec le programme du Mouvement.

 

Ceux qui ont le moins de temps à consacrer à la lecture des programmes pourront s’orienter vers la plaquette officielle du MoDem qui présente 14 propositions sur lesquelles s’engagent nos candidats en liste. 

 

Ceux qui ont un peu plus de temps et veulent avoir plus de détails sur les 14 propositions pourront lire le Programme des Démocrates pour l’Europe que défend le  parti.

 

Ceux qui sont les plus motivés et les plus curieux pourront enfin télécharger, en se rendant sur cette page, les comptes rendus d’étape des commissions thématiques qui ont travaillées à l’élaboration de ce programme au sein du projet Europe.

 

La mise en ligne de ces informations ne modifiera bien évidemment en rien la stratégie de dénigrement dont le MoDem est la cible : cette stratégie étant d’une mauvaise foi parfaitement assumée, comme l’a démontré le débat entre Marielle de Sarnez et Harlem Désir lors de l’émission Pile et Face.

 

Nous espérons juste qu’elle permettra aux nombreux électeurs perdus d’avoir une idée plus précise des enjeux de l’élection et de mieux cerner le projet européen du MoDem et ses propositions pour y parvenir.

 

Vous souhaitant à tous une bonne lecture !

 

 

Alexandre Joly.

22 mai 2009

Démocrates pour l'Europe : le programme pour la législature 2009-2014

Le programme du Modem concernant les élections européennes est désormais disponible en ligne à l'adresse suivante :

http://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/europe/progra...


Vous pouvez également le télécharger au format PDF:

Programme-democrates-pour-l-europe.pdf


En complément, nous vous recommandons la lecture de l'entretien que François Bayrou a accordé au journal La Tribune le 18 mai 2009 :

http://www.latribune.fr/actualites/politique/20090518trib...

 

Hervé Tisserand

04 mai 2009

Comment Hadopi tua mon droit de vote

En jargon militaire, cela s’appelle un « dommage collatéral ». Une victime innocente d’une offensive qui n’a aucun lien avec la cible prédéfinie, mais qui malencontreusement périra avec elle ou pire, à sa place.

 

En votant jeudi 9 avril contre le projet de loi « Hadopi » de la ministre de la culture Christine Albanel, les députés socialistes et NC présents n’avaient sûrement pas envisagés que leur vote enterrerait aussi le projet de loi de Thierry Mariani (député UMP) sur le vote des Français de l’étranger lors des prochaines élections européennes (voir l’historique de ce projet dans ma note du 2 févier).

 

En effet dans la hâte de réparer l’affront, et pour cacher leur bévue politique que fût le résultat de ce vote de l’Assemblée Nationale, J.F. Copé et Bernard Accoyer se sont empressés de chambouler le programme de reprise des discussions à l’Assemblée pour les trois dernières cessions du mois d’avril afin de refaire voter les députés le plus rapidement possible

 

Dans un premier temps, ils choisirent la date du 28 avril, date de rentrée parlementaire  pour relancer le débat sur le projet de loi défendu par C. Albanel. En remettant aux calendes grecques le vote programmé ce jour d’une loi sur l’inceste. Cette décision entraîna cependant un telle levée de bouclier tant le sujet est médiatiquement très sensible que de nouvelles dates durent être définies. Et l’ordre du jour du 28 avril maintenu.

 

Ce fût donc pour le lendemain, mercredi 29 avril, que les nouvelles discussions sur Hadopi furent programmées. Or, ce jour était celui qui avait été initialement choisi pour débattre du projet de loi de Thierry Mariani. Peu importa, la chasse aux pirates du téléchargement ne pouvait pas attendre une nuit de plus et l’ordre du jour fût donc modifier. Et tant pis si le projet de loi du député du Vaucluse  avait quant à lui un impératif temporel : celui de la date des élections européennes du 7 juin !

 

« Simple retard » direz vous ?  Sauf que la Saint Glinglin n’est pas un jour du mois de mai et encore moins de juin, et que c’est malheureusement à cette fameuse date qu’a été renvoyé l’examen du projet de loi. En effet aucune nouvelle date n’a encore été décidée pour son examen, et sur le site de l’Assemblée ce dernier est toujours programmé au… 29 avril. Pas de discussion, pas de mise au vote. Pas de vote, pas d'application.

 

Donc, à moins d’un miracle, le projet de loi est à tout jamais mort et enterré.

 

Amateurisme, précipitation, incompétence,  les marques de fabrique habituelles de l’UMP et du pouvoir actuel vont avoir pour conséquence d’empêcher plus de 300 000 de nos concitoyens de pouvoir exercer leur droit de vote directement dans les consulats, et entraîner l’abstention technique et forcée de quelques centaines de milliers d’autres comme l’avait très bien souligné Thierry Mariani dans son rapport devant le commission des lois le 6 janvier.

 

Et voilà de m’interroger : « Dans la hiérarchie des valeurs démocratiques de  Nicolas Sarkozy, la défense des intérêts du Show Buisness vaudrait-elle bien plus que le droit élémentaire de voter ? ».

 

Alexandre Joly.

27 avril 2009

Suppression de la taxe professionnelle. Pourquoi pas mais...

Nicolas Sarkozy n’a pas annoncé la suppression de la taxe professionnelle sans arrière pensée politique et stratégique, N ‘oublions pas les préconisations du rapport Attali approuvées, voir dictées sous le manteau par notre cher Président. Même si l’agitation du chef de l’état semble plus guidée par le retentissement médiatique , il y a parfois une cohérence dans son action.

 

La suppression de la Taxe Professionnelle est liée à la volonté de supprimer les départements !!

 

C’est pourquoi sans même avoir prévenu les élus de sa majorité , ni semble t il la plupart de ses ministres , le président a jeté un pavé dans la mare pour accélérer le processus de réorganisation administrative de notre pays. En plus comme la plupart des collectivités sont détenues par l’opposition , il leur refile la patate chaude de l’équilibre budgétaire impossible !!

 

Car supprimer c’est facile , mais on remplace par quoi ?

 

Faisons confiance aux conseillers et énarques qui l’entourent et ne veulent pas lui déplaire , l’incohérence en matière fiscale peut continuer, depuis son accession au pouvoir après le cadeau du paquet fiscal plein de nouveaux petits impôts ont fleuris sans en mesurer les effets pervers , le malus et le bonus écologique pour les automobiles en est un exemple .

 

Pourtant en tant que chef d’entreprise je suis d’accord pour la suppression de la taxe professionnelle pour les raisons suivantes :

 

La taxe professionnelle est un impôt idiot et contre productif !

 

Historique : En remplacement de l’ancienne PATENTE, C’est l’énarque Jacques Chirac en 1975 qui créa cet impôt dont la base d’imposition était constituée de l’ensemble des biens d’investissement des entreprises et une partie des salaires versés. En conséquence plus une entreprise investissait et plus elle avait de salariés, plus elle payait , cet impôt pouvait représenter plus de 3.5 % de la valeur ajoutée produite par l’entreprise.

Même Mitterrand trouvait cet impôt « imbécile » !!

 

En 1999 , sous la présidence CHIRAC , Lionel Jospin 1er ministre et Dominique Strauss-kahn son ministre des finances, décidèrent de supprimer progressivement sur 5 ans la part salaires , entendant favoriser ainsi l’emploi .

 

L’assiette de la taxe professionnelle, de laquelle sont exonérés les agriculteurs assujettis à la taxe foncière sur le non bâti par ailleurs, porte, à l’exception des professions libérales, sur la valeur d’achat des biens d’investissement. Même lorsque ces biens sont complètement amortis, les entreprises continuent de payer la taxe professionnelle aux collectivités locales sur la base du prix d’achat alors que les prix des biens d’investissement ont diminué dans le temps. Il s’agit d’une double peine qui pénalise lourdement l’investissement des TPE et des petites et moyennes entreprises. Là se trouve l’une des origines de la faiblesse et des problèmes de compétitivité de nos PME sur les marchés internationaux. La France est un des rares pays dans le monde à disposer de cet impôt… « imbécile ».

 

Les grosses entreprises ont trouvé l’astuce pour s’affranchir partiellement de cet impôt. Elles filialisent leurs activités en cédant à leurs filiales le matériel acheté à leur valeur comptable (valeur d’achat - amortissements cumulés). C’est ce que pratique notamment le groupe Bouygues lorsqu’il réalise un grand chantier autoroutier très exigeant en utilisation de biens d’investissement. Du coup, cette taxe professionnelle est aujourd’hui supportée, à titre principal, par les professions libérales, les TPE et les PME qui, sans cette taxe, feraient le choix de structures financières plus capitalistiques.

Oui, il est urgent - plus qu’urgent - de supprimer cet impôt imbécile. Seuls les gens qui n’ont aucune expérience de la vie économique et des entreprises peuvent prétendre le contraire.

Un impôt inique !

Du fait que les taux de la taxe professionnelle sont fixés par ceux qui la collectent, certains départements, certaines communes, en appliquant des taux plus faibles ou des politiques d’exonération ciblées, ont historiquement favorisé la venue d’entreprises sur leur territoire. Ce qui fait que quelques communes et quelques départements concentrent aujourd’hui en leurs mains, une grande partie de la puissance financière issue de la taxe professionnelle. L’argent va à l’argent, selon un principe désormais bien connu. Les mécanismes de péréquation partielle renforcés par des lois récentes ne permettent pas d’envisager une véritable politique d’aménagement du territoire. Cet impôt imbécile est aussi complètement injuste.

Il faut une réforme d’envergure qui ne s’arrête pas à la suppression des départements

L’aberration que constitue l’empilement de sept à huit niveaux de structures de financement public exige la suppression de un à plusieurs niveaux. Communes, communauté de communes ou d’agglomérations, départements, pays, régions, Etat via la DGE et les ministères, Assemblée Nationale via la réserve parlementaire et Europe se chevauchent au nom du principe de l’application de la clause de compétence générale. Les “petits maires” savent d’ailleurs très largement en profiter permettant ainsi le financement de projets dont l’utilité sociale reste très largement à démontrer.

Je ne suis pas sûr que l’urgence soit à la mise en place de l’hypercommunalité qui, avec la suppression des départements, risque encore plus d’éloigner le citoyen de la décision. Le dysfonctionnement du système administratif de la France vient principalement du fait que le découpage des communes et des départements soit hérité de la Révolution Française. A l’époque, nous comptions 24 millions de Français. La population était essentiellement rurale. Aujourd’hui, nous comptons plus de 64 millions d’habitants qui, à 80%, vivent en milieu urbain. A quoi peut bien servir la suppression des départements si elle ne s’accompagne pas de la réorganisation administrative de nos 36000 communes ?

QUELLE ALTERNATIVE A LA TAXE PROFESSIONNELLE ?

Après l’effet d’annonce , cher à notre OmniPrésident, la suppression envisagée ne sera plus que partielle , en effet on nous annonce qu’elle ne porterait que sur la totalité des investissements productifs. Après cette suppression, les entreprises garderont toujours un lien avec les territoires où elles seront implantées en s’acquittant de taxes qui seront assises sur des valeurs foncières . La cotisation minimale sera calculée en fonction de la valeur ajoutée.

La suppression partielle de la taxe professionnelle exige une modification importante de la fiscalité visant à compenser la perte de recettes pour les collectivités locales. La première anomalie française, par rapport aux autres pays de l’OCDE, est la faiblesse du poids de la recette de l’impôt sur le revenu. La mise en place du bouclier fiscal n’a pas arrangé la situation. Compte tenu de la nature des investissements liés aux produits de défiscalisation, l’intérêt général commanderait à ce que les taux d’imposition pour les tranches de revenus les plus élevés soient rehaussés le plus rapidement possible. Cette réforme nécessaire de la fiscalité doit s’accompagner au plus vite de la suppression de toutes les niches fiscales pour les plus riches. Ce n’est manifestement pas l’axe suivi par le gouvernement français.

 

La piste de la fiscalité verte, très en cour au Etats unis sous l’impulsion de Barack Obama , est elle la solution à la suppression de la TP ?

Nicolas Sarkozy a évoqué la piste de la Taxe Carbone, chère à Nicolas Hulot , cette taxe serait acquittée par les ménages, les administrations, et les entreprises exemptes des quotas européens d’émissions de CO2 .

Pourquoi pas ! Mais outre qu’il n’y a aucun rapport avec la compensation de la taxe professionnelle et qu’elle va peser sur les ménages , cette taxe ne sera pas une ressource pérenne .

En effet moins on va polluer ,ce qui est l’objectif, moins la taxe carbone va rapporter.

D’après le gouvernement la suppression partielle de la TP représenterait un manque à gagner pour les collectivités de 11.4 milliards .

Je pense qu’il faut privilégier une alternative fiscale relevant des seules entreprises, une des pistes envisagées est de mettre en place une cotisation sur la valeur ajoutée , une cotisation à 1.5 % de la valeur ajoutée versée par les entreprises dont le chiffre d’affaire dépasse 7.6 millions d’euros , cela permettrait de récupérer 2.5 milliards d’euros.

Pour récupérer les 8.5 milliards restant , l’état songe à augmenter la part taxe foncière de la taxe professionnelle (20 % du produit actuel ) , la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) ou à transférer une partie des impôts d’états aux collectivités !! mais quels impôts dans un état ou le déficit se creuse de plus en plus chaque jour ?

Personnellement , je pense qu’il faut ré augmenter l’impôt sur les sociétés , il y a 20 ans le taux de cet impôt était de 50 % , aujourd’hui il est de 33.33 , en supprimant les impôts que les entreprises paient quelque soit leur situation financière et économique , on peut en contrepartie augmenter l’impôt qui taxe le profit restant.

 

LA POLITIQUE DU GRAND N’IMPORTE QUOI

 

J’ ai l’impression de vivre dans un “réality show présidentiel”,  à chaque intervention notre Président se sent obligé de créer l’événement  par des annonces tonitruantes comme « la fin de la publicité sur les chaînes publiques après 20 h 35 ». On a cette fois ci la taxe professionnelle !!!!

Aujourd’hui c’est l’absolution des tiers provisionnels , le paiement de 75 % du brut pour le chômage partiel ( soit 90 % du net) et des petites primes supplémentaires , Et demain ?

Face à un déficit qui se creuse à la vitesse d’un cheval au galop, des annonces fixant l’attention sur l’accessoire et non financées et non finançables, on va dans le mur !

 

Si L’Europe et l’euro ne nous protégeaient pas , nous serions en cessation de paiement , le franc ne vaudrait plus rien.

 

Bruno Asseray

 

Vous pouvez retrouver les notes de Bruno Asseray directement sur son blog

13 avril 2009

Recensement 2008 des Français de l’étranger

Le Ministère des Affaires étrangères a communiqué aux conseillers de l’Assemblée des Français de l’Etranger, lors de leur dernière réunion, le recensement de la population française enregistrée dans les services consulaires.

Ainsi, à la date du 31 décembre 2008, nous étions 1 427 046 Français à vivre hors du territoire national.

Ce chiffre marque une hausse de 7,6% par rapport à celui de l’année précédente et s’inscrit donc dans la tranche la plus haute de la tendance observée depuis bientôt 10 ans qui a vu la population française de l’étranger croître de près de 4%. Ce recensement, ne prenant en compte que les personnes inscrites aux registres consulaires, la population réelle de nos concitoyens vivant hors de France est estimée à plus de 2 millions d’individus*.

Du chiffre global de ce recensement on retiendra surtout la poussée démographique en Asie et en Océanie : bien que sur ces deux continents la population française ne représente que 15,1% du total de nos concitoyens expatriés, elle a bondi de 12,6% au Proche et Moyen Orient et de 10% en Asie Océanie. Dans cette dernière zone, la croissance de la population française est de plus de 40% depuis 2001.

En Asie, et en dépit d’une récession économique persistante, le Japon attire toujours autant. Avec 7 942 personnes en 2008, les autorités consulaires enregistrent une progression de 3% de la population inscrite. Celle-ci était de 7 735 en 2007.

Ce chiffre place le Japon au cinquième rang des destinations d’expatriation favorites de nos concitoyens dans la zone qui va de l’Extrême-Orient à l’Océanie. Sans surprise, la Chine est en tête avec 22 231 Français inscrits au près du consulat, suivi par l’Australie (15 291), l’Inde (8 669) et la Thaïlande (8 239).

Il est néanmoins à craindre que la crise actuelle ne redistribue quelque peu les cartes : en effet de nombreuses entreprises internationales profitent de la crise pour se redéployer de façon plus stratégique en Asie dans des zones à plus fort potentiel de croissance que le Japon, et où loyers et mains d’œuvres seront d’un coût moindre.

Cette croissance démographique rapide et continue des Français de l’étranger en Asie nous impose, nous qui sommes adhérents et sympathisants du Modem, une obligation de mobilisation et d’organisation à l’écoute de cette population si nous ne souhaitons pas qu’elle n’ait comme seul interlocuteur des associations affiliées à l’UMP et comme impression que seul ce parti s’intéresse à ses problèmes.

Alexandre Joly.

* Au Japon, nous invitons par ailleurs vivement nos concitoyens qui résident même pour des périodes courtes à se faire enregistrer à l’un des deux consulats qui couvrent le territoire nippon. Les dangers, notamment liés à des catastrophes naturelles, sont importants et l’assistance des services consulaires en sera d’autant plus facilitée si vous êtes inscrits.

30 mars 2009

Marielle de Sarnez, figure de proue de l’esprit européen

Quelles sont en France les personnalités charismatiques les mieux à même de mener ce combat humaniste pour l’avènement, pas à pas, des « Etats-Unis de l’Europe », comme le prédisait Victor Hugo au milieu du XIXe siècle ?

Sans nullement tergiverser, notre réponse fusera, immédiate : Marielle de Sarnez, élue au Parlement Européen dès 1999, cofondatrice du Parti Démocrate Européen, réélue en 2004 et, aujourd’hui, tête de liste du MoDem (Mouvement des Démocrates) aux élections européennes.

Plus encore, pour nous, elle incarnerait l’espoir chez certains Français (qu’il faut espérer de plus en plus nombreux) de parvenir le plus tôt possible à de véritables « Etats-Unis d’Europe », intégrant harmonieusement les caractéristiques propres de chacun des états membres, puissant rempart contre les guerres intestines et si meurtrières qui déchirèrent l’Europe pendant des millénaires et transportèrent leurs ferments vénéneux (esclavagisme, colonialisme, impérialisme, expansionnisme, totalitarisme...) dans de nombreuses parties du monde, garants d’une économie assainie, d’un modèle politique à visage humain (la démocratie parlementaire), d’un modèle social, visant le bien-être individuel et collectif... et, plus directement, un organe de contrôle, de critique, de suggestions et de propositions, face à une Commission Européenne, trop souvent enfermée dans sa « tour d’ivoire », et à des Etats préoccupés de soucis domestiques et ... électoralistes.

Entrée en politique pour soutenir la candidature de Valéry Giscard d'Estaing à l’élection présidentielle de 1974, elle est l’une des « co-créatrices » de l’UDF (Union pour la démocratie française) en 1978. Dans les années 70 et 80, elle collabore successivement auprès des grandes figures de l'UDF, Jean Lecanuet, Simone Veil et Raymond Barre, avant d'être nommée secrétaire générale des États généraux de l'opposition en 1989.

De 1993 à 1997, elle est successivement conseillère, puis directrice de cabinet de François Bayrou au ministère de l'éducation nationale. Elle est ensuite secrétaire générale du groupe UDF à l’Assemblée nationale entre 1997 et 1998. En 1999, elle est élue au Parlement européen sur la liste conduite par François Bayrou. Elle fait partie des principaux fondateurs du Parti démocrate européen. Elle est réélue en 2004.
Parallèlement, elle devient en 2001 conseillère de Paris, élue dans le 14e arrondissement sur la lis-te d'union RPR-UDF. En 2007, elle est directrice de campagne de François Bayrou pour l’élection présidentielle française de 2007. En mai 2007, Marielle de Sarnez est candidate UDF-Mouvement Démocrate aux élections législatives françaises de 2007 dans la 11e circonscription de Paris, et obtient 7148 voix parmi 38 918 suffrages exprimés (59 996 inscrits) et ne peut se maintenir au second tour.

En octobre 2007, Marielle de Sarnez a été investie officiellement par la commission électorale nationale de l'UDF/Mouvement démocrate le 10 octobre pour être la candidate de son parti aux élections municipales à Paris dans le 14e arrondissement. Les listes du MoDem obtiennent 9,08 % des suffrages au niveau de la capitale entière. Marielle de Sarnez est la seule élue du MoDem au Conseil de Paris. Le 27 septembre 2008, elle est élue présidente du Mouvement départemental de Paris, au sein du Mouvement démocrate.
Lorsqu’elle était interrogée en mars 2007, lors de la campagne des élections présidentielles, sur sa vision de l’Europe et de F. Bayrou, elle répondait de la manière suivante : 

Ils imaginent tous deux une « Europe des deux cercles ». Le premier, élargi, concernerait les échanges, les règles de droit. Et le deuxième, celui qui regrouperait les pays de la zone euro, avancerait plus rapidement dans l’édification d’une Europe politique.
Mais, ajoute la députée européenne, cette discussion n’aurait aucun sens si l’on n’y associait pas les citoyens français. Elle se dit attachée à la réconciliation de la France du oui et de la France du non au projet de constitution européenne. Elle souhaite que l’on essaye de comprendre ce que chacun a cherché à transmettre comme message.
Elle conclut son intervention par une adresse vibrante : « Aujourd’hui plus que jamais, et on le voit au Darfour, le monde attend l’Europe. Et l’Europe ne pourra jamais se construire sans la France ».

Nous pensons ainsi et lui souhaitons un très bon courage et une très bonne chance dans la campagne des élections européennes qui s’ouvre et dont les enjeux pour notre avenir sont tellement plus importants que l’on peut se l’imaginer.

Olivier Jamet
Vous pouvez retrouver les deux derniers articles de Olivier Jamet dans leur intégralité ( illustrations, traduction japonaise) sur le site du Club de France de Nara.